Un symbole fort pour la France militaire en Calédonie. Un chantier qui lie mémoire, souveraineté et fierté nationale.
Le renouveau d’un bastion militaire et symbolique
Ce lundi 27 octobre 2025, le général de brigade Gabriel Soubrier, commandant supérieur des Forces armées en Nouvelle-Calédonie, et Alexandre Barouh, ingénieur général hors classe de l’armement et directeur central du Service d’infrastructure de la Défense, ont posé la première pierre du futur cercle-mess des Artifices.
Ce geste solennel, hautement symbolique, marque le renouveau de la présence militaire française sur le territoire.
Ce nouveau bâtiment, qui remplacera l’ancienne structure datant de 1974, incarne à la fois le respect de la tradition et la projection dans l’avenir.
Après cinquante et un ans de bons et loyaux services, l’ancien mess tire sa révérence.
En 2027, un édifice moderne, fonctionnel et mémoriel ouvrira ses portes, fidèle à la devise : Servir et se souvenir.
Derrière les murs de béton et d’acier, c’est une volonté politique assumée qui s’exprime : celle de maintenir la France forte, souveraine et présente dans le Pacifique, loin de toute posture symbolique.
Ce chantier, d’un montant de 1,7 milliard de francs CFP, n’est pas une dépense, mais un investissement dans la durée, au service des soldats comme du tissu économique calédonien.
1,7 milliard injecté dans l’économie locale : l’armée comme moteur du territoire
Dans un contexte budgétaire souvent incertain, ce projet tranche par son ambition et sa clarté stratégique.
Financé dans le cadre de la loi de programmation militaire, il s’inscrit dans une enveloppe globale de 17 milliards de francs CFP consacrés aux infrastructures de défense en Nouvelle-Calédonie.
Quarante entreprises locales participent à ce chantier colossal.
Pour le secteur du BTP calédonien, c’est une bouffée d’oxygène et une preuve de confiance de l’État envers le savoir-faire local.
Chaque franc investi irrigue le territoire, soutient l’emploi, renforce les compétences.
L’armée, souvent critiquée par certains pour son coût, démontre ici qu’elle nourrit l’économie autant qu’elle protège la Nation.
Ce chantier du mess des Artifices est aussi une réponse concrète aux attentes d’une jeunesse calédonienne en quête de perspectives et de sens : servir la France, c’est aussi bâtir pour elle.
Un lieu de mémoire pour les soldats d’hier et de demain
Mais ce futur mess ne sera pas qu’un simple lieu de restauration ou de détente.
Il se veut un espace de mémoire, un sanctuaire du souvenir et de la fierté militaire française.
Le général Soubrier l’a rappelé avec force : le cercle-mess rendra hommage aux figures calédoniennes qui ont servi la France, ici comme ailleurs.
Dans le hall d’entrée, des portraits rappelleront les visages de ces hommes du Bataillon du Pacifique, revenus en héros du front en 1946.
Ce devoir de mémoire s’inscrira naturellement dans la perspective de 2026, année des quatre-vingts ans du retour du Bataillon du Pacifique, une génération de soldats qui, par leur courage, ont ancré la Nouvelle-Calédonie dans la geste nationale française.
L’inauguration du bâtiment en mars 2027 sera plus qu’une date : ce sera un acte de continuité historique.
Les premiers à fouler le sol de ce lieu d’honneur seront les militaires engagés dans l’exercice Croix du Sud 2027, symbole d’une France qui, loin de Paris, continue à assumer sa défense, sa mémoire et son avenir.
Dans un monde où les symboles comptent, ce nouveau mess des Artifices est bien plus qu’un chantier d’infrastructure :
c’est la matérialisation d’une souveraineté française assumée, une réponse concrète aux doutes et aux discours déclinistes.
À travers ce bâtiment, c’est la France fidèle à elle-même qui s’exprime, celle qui honore ses anciens, soutient ses entreprises et prépare ses soldats à défendre les intérêts nationaux dans le Pacifique.
Ce lieu de convivialité, de fraternité et de mémoire sera aussi un repère : pour les militaires en mission, pour les jeunes appelés du service volontaire, pour tous ceux qui croient encore en l’idée d’une France unie et debout.
Au-delà du béton, c’est une vision politique qui s’élève : celle d’une France présente dans le Pacifique, non par nostalgie, mais par volonté stratégique et fierté nationale.
En posant la première pierre, les Forces armées ont rappelé une évidence :
la souveraineté se construit, pierre après pierre, engagement après engagement.
Crédit photo : Forces Armées en Nouvelle-Calédonie


















