Le couperet royal est tombé. Charles III a tranché dans le vif : son frère cadet n’est plus un prince ni un représentant de la Couronne britannique.
La monarchie tranche dans le vif
C’est une sanction presque sans précédent dans l’histoire récente du Royaume-Uni. Ce jeudi 30 octobre, Buckingham Palace a confirmé ce que beaucoup redoutaient : Andrew n’est plus un prince.
Sa Majesté a entamé aujourd’hui une procédure officielle pour retirer le titre, les honneurs et le prédicat du prince Andrew, annonce le communiqué royal.
Désormais, il ne s’appelle plus qu’Andrew Mountbatten Windsor. Plus de titre, plus d’honneur, plus de symbole. Pour celui qui fut longtemps le fils chéri d’Elizabeth II, le désaveu est total.
Le roi Charles III signe ici une rupture nette avec l’ère de complaisance qui entourait les frasques de l’ex duc d’York. Depuis l’affaire Epstein, Andrew traîne derrière lui un scandale qui empoisonne la monarchie et ternit l’image d’une institution que le souverain tente de redresser.
Ce geste n’est pas que symbolique. Il marque le retour d’une monarchie ferme, soucieuse de restaurer la dignité royale. Un message clair adressé au Royaume et au monde : nul, pas même un Windsor, n’est au-dessus des principes moraux.
Un prince sans palais
Au-delà du titre, c’est la vie d’Andrew qui bascule. L’homme de 65 ans devra quitter le Royal Lodge, sa somptueuse résidence de Windsor où il vivait depuis près de vingt ans.
Un avis officiel de résiliation de bail lui a été signifié, précise le palais.
Cette décision met fin à une protection juridique qui lui permettait jusqu’ici d’y résider. Désormais, Andrew devra se contenter d’une demeure privée à Sandringham, plus modeste, moins visible, loin des ors du pouvoir.
L’humiliation est totale. Celui qui fut commandant de la Royal Navy, héros des Malouines, figure populaire dans les années 1980, se retrouve banni de son propre famille royale. L’homme est désormais seul, privé de prestige, réduit à l’anonymat par la volonté de son propre frère.
Et pourtant, Andrew continue de nier les accusations d’agressions sexuelles qui ont déclenché sa chute. Mais pour la Couronne, le mal est fait : l’affaire Epstein a définitivement brisé la confiance du peuple britannique.
Une monarchie qui se protège avant tout
La dernière phrase du communiqué est sans équivoque :
Leurs Majestés tiennent à préciser que leurs pensées et leur plus profonde sympathie vont aux victimes et survivants de toutes formes d’abus.
Une phrase lourde de sens. Elle sous-entend que Charles et Camilla prennent leurs distances avec la version d’Andrew, voire qu’ils ne croient plus à  l’innocence qu’il proclame.
La raison d’État l’emporte sur le lien du sang. La monarchie britannique, institution millénaire, se protège d’abord elle-même.
Cette décision, aussi froide que nécessaire, révèle une évolution du pouvoir royal sous Charles III : moins sentimental, plus politique, davantage tourné vers la sauvegarde de la Couronne que vers la compassion familiale.
L’homme que la presse appelait jadis “Randy Andy” est désormais le symbole d’un naufrage moral. Un avertissement à tous ceux qui, au sein de la famille royale, croiraient encore à leur impunité.
Andrew Mountbatten Windsor n’est plus qu’un nom parmi d’autres.
Le roi a choisi : l’honneur de la monarchie plutôt que le pardon du frère. Et dans cette Angleterre post-Elizabeth, c’est désormais la loi du mérite et non du sang qui semble vouloir régner.


 
		














