Pari assumé sur la santé et la formation. La Province Sud muscle son dispositif SudSanté pour mieux former, retenir et accompagner ses futurs infirmiers. Une politique volontariste, axée sur la responsabilité, l’emploi local et la solidarité territoriale.
Une Nouvelle-Calédonie qui investit dans ses soignants
Face à la pénurie croissante de professionnels, la province Sud agit plutôt que de subir. Le dispositif SudSanté, déjà bien connu pour ses aides à l’installation, s’enrichit désormais d’un nouveau volet : l’indemnité à la formation.
Objectif clair : soutenir les aides-soignants en reconversion et les demandeurs d’emploi souhaitant suivre la formation d’infirmier à l’IFPSS-NC (Institut des Professions Sanitaires et Sociales de Nouvelle-Calédonie).
Ce dispositif local, profondément ancré dans une logique de responsabilité collective, vise à former sur place ceux qui soigneront demain.
Une stratégie cohérente : renforcer la formation locale, limiter la dépendance à l’extérieur, et valoriser les parcours de reconversion dans le secteur sanitaire.
Une aide encadrée, juste et tournée vers l’engagement
Loin d’être une simple subvention, cette indemnité mensuelle (équivalente à 38 % du Salaire Minimum Garanti) s’adresse à un public bien défini.
Pour en bénéficier, il faut :
• être aide-soignant en reconversion ou demandeur d’emploi ;
• résider depuis plus de six mois en Province Sud ;
• avoir plus de 28 ans ;
• être inscrit à l’IFPSS-NC ;
• et avoir essuyé un refus de financement du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Un mécanisme exigeant mais équitable. Les bénéficiaires, considérés comme stagiaires de la formation professionnelle continue, sont affiliés au régime d’assurance maladie-maternité et bénéficient d’une couverture en cas d’accident du travail.
Cependant, l’aide n’est pas versée pendant les interruptions pédagogiques, les congés maternité ou longues maladies, ni en cas d’abandon ou de changement d’orientation. La durée maximale de prise en charge est fixée à quatre ans, redoublement compris, sous réserve d’une approbation provinciale.
Une contrepartie : servir le territoire avant tout
En contrepartie de cet accompagnement, les bénéficiaires s’engagent à exercer comme infirmiers en province Sud, pendant au moins deux ans après la fin de la formation.
Un choix assumé par les élus : investir dans les talents du pays, à condition qu’ils restent et contribuent au service public local. Ce pacte territorial est clair : la solidarité doit aller de pair avec la responsabilité.
Le versement des indemnités repose sur un suivi strict. Chaque mois, l’IFPSS transmet les états de présence pour permettre le calcul précis des montants. Les absences injustifiées sont décomptées, les dossiers incomplets refusés. Une rigueur qui garantit la transparence et la bonne gestion des fonds publics.
Appliqué jusqu’au 31 décembre 2027, ce dispositif s’inscrit dans une vision durable : renforcer le vivier médical, favoriser l’emploi local et assurer la continuité des soins sur tout le territoire provincial sud.
En soutenant la formation infirmière, la province Sud envoie un message clair : la santé publique est une priorité stratégique, et la formation un levier d’émancipation.
Loin des discours d’assistanat, cette politique mise sur le mérite, l’effort et l’ancrage local.
C’est tout l’esprit du dispositif SudSanté : aider ceux qui veulent s’engager pour leur territoire, tout en garantissant un retour concret pour la collectivité.
À l’heure où d’autres provinces peinent à fidéliser leurs soignants, la Province Sud assume une ligne claire : former ici, travailler ici, servir ici.
Un modèle calédonien qui repose sur la fierté, la compétence et la responsabilité, trois valeurs cardinales pour une Nouvelle-Calédonie debout et confiante en son avenir.















