Le Pacifique a vu la France assumer pleinement son rôle de puissance d’équilibre.
À Apia, la cérémonie de clôture du Pacific Partnership 2025 a rappelé une vérité simple : la présence française dans la région n’est pas symbolique, elle est stratégique.
La France réaffirme son rang : puissance d’équilibre dans un Pacifique sous pression
Dans un Pacifique traversé par les rivalités de puissance, la présence du patrouilleur français Auguste Bénébig à Apia n’avait rien d’anodin. Le 31 octobre, c’est à son bord qu’a eu lieu la cérémonie de clôture du Pacific Partnership 2025, en présence du Premier ministre par intérim Toelupe Poumulinuku Onesemo, de nombreux membres du gouvernement samoan et de l’amiral américain Steve Koehler.
Cette édition, l’une des plus denses depuis la création du programme, a réuni les États-Unis, la France, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et le gouvernement samoan, avec, cette année, le renfort de spécialistes venus du Canada et de l’Allemagne. Une coalition assumée, structurée, tournée vers une même ambition : garantir un Pacifique stable, résilient et sécurisé.
L’USS John L. Canley avait ouvert la mission le 21 octobre, marquant le début de deux semaines d’activités coordonnées. L’arrivée du bâtiment expéditionnaire américain avait donné le ton : travail conjoint, discipline, efficacité, trois valeurs que la France partage pleinement.
Coopération militaire, ingénierie, santé : un partenariat centré sur le concret
Loin des discours creux et des proclamations d’intention, le Pacific Partnership 2025 s’est distingué par des réalisations tangibles.
Ingénieurs français et américains ont travaillé main dans la main sur plusieurs chantiers essentiels : nouvelles installations à l’école primaire de Magiagi, renforcement des réseaux d’aqueduc, réparations prioritaires à l’hôpital de Faleolo. Une coopération qui témoigne d’une évidence : la France sait allier humanitaire, technique et présence stratégique.
Sur le volet médical, l’engagement a été tout aussi décisif. Optométrie, dentisterie, prévention infectieuse, soins néonatals, soutien aux patients en zones isolées : autant de démarches qui renforcent la résilience sanitaire de Samoa. Là encore, les équipes françaises ont démontré leur compétence et leur constance.
La mission a également intégré un axe crucial : la préparation aux catastrophes. Un exercice majeur a simulé un sauvetage de masse et un déversement d’hydrocarbures, coordonné avec les autorités samoanes. Prévenir plutôt que subir : telle est la colonne vertébrale d’une politique de sécurité assumée.
Enfin, concerts, actions culturelles, échanges universitaires et rencontres associatives ont complété la mission, manière de rappeler que l’influence ne se construit pas seulement par la force, mais aussi par la proximité et la confiance.
Un succès salué par les partenaires, un rôle renforcé pour la France dans la région
Lors de la clôture, l’ambassadeur de France Guillaume Lemoine et l’amiral Steve Koehler ont salué l’engagement du gouvernement samoan, remerciant les nombreuses agences impliquées. Le Premier ministre par intérim a rappelé l’importance d’une coopération internationale solide, lucide et structurée.
Dans un Pacifique où les influences s’affrontent, cette parole n’a rien d’anodin.
Le patrouilleur FNS Auguste Bénébig, mis en service en 2023 et stationné à Nouméa, fait partie des huit navires français déployés dans la zone Pacifique. Ce bâtiment porte le nom d’un héros calédonien tombé en Afrique du Nord : un symbole de courage, de fidélité et d’engagement, trois valeurs qui, aujourd’hui encore, guident la présence française dans la région.
À travers ce partenariat, la France rappelle qu’elle n’est pas un acteur secondaire. Elle est une puissance responsable, héritière d’une histoire militaire exigeante, mais surtout un allié fiable dans un espace où menaces hybrides, pressions stratégiques et enjeux climatiques se combinent.
Le Pacific Partnership, qui entame sa 21e année, prouve que la stabilité régionale repose sur la coopération, mais aussi sur la capacité des nations à projeter leurs moyens et à assumer leur rôle.
C’est précisément ce que fait la France : travailler avec ses partenaires pour un Pacifique libre, ouvert et sécurisé, tout en consolidant sa souveraineté et sa présence dans une zone essentielle pour son avenir.
(Crédit photo : Forces Armées en Nouvelle-Calédonie et l’ambassade de France au Samoa)
		
























