Huit personnes, dont trois militaires, ont été placées en garde à vue à Paris après l’agression violente de deux policiers en civil. Les faits se sont déroulés dimanche matin dans le parc de la Villette, dans le XIXᵉ arrondissement.
Une attaque gratuite et d’une rare brutalité
Les deux fonctionnaires, affectés au commissariat de Pantin (Seine-Saint-Denis), effectuaient leur footing dans le cadre de leur « sport opérationnel » lorsque, peu après 11 heures, ils ont été pris à partie par un groupe d’une dizaine d’individus alcoolisés.
Selon le parquet de Paris, l’un des policiers a immédiatement appelé des renforts. L’intervention rapide de plusieurs équipages a permis l’interpellation du groupe entier. Huit personnes ont été placées en garde à vue.
Les deux policiers, blessés, ont été transportés à l’hôpital avant de pouvoir regagner leur domicile dans l’après-midi. L’un souffre d’une contusion au tibia-péroné, l’autre de douleurs à la cheville et aux cervicales.
Une « soirée kanak » avant l’agression
Le parquet précise que les mis en cause sortaient d’une « soirée kanak » et que trois d’entre eux sont des militaires, « quasiment tous inconnus de la justice ». Leur état d’alcoolisation extrême n’a pas permis de les entendre avant mardi matin. Aucune explication claire n’a été donnée sur les raisons de cette agression.
Selon Europe 1, l’un des militaires serait même affecté à la force Sentinelle, dispositif chargé de la protection du territoire face à la menace terroriste. Une circonstance qui rend l’affaire encore plus sensible.
Les policiers n’ont pas été visés en raison de leur fonction
Les premiers éléments de l’enquête indiquent que les agresseurs ne savaient pas qu’ils avaient affaire à des policiers. Les deux victimes n’avaient pas révélé leur qualité au moment des faits. D’après les témoins, le groupe s’en serait également pris à d’autres joggeurs présents dans le parc, sans motif apparent.
Les auditions des suspects doivent se poursuivre ce mardi. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour violences en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique, tandis que la hiérarchie policière parle d’une « agression gratuite et d’une lâcheté inouïe ».















