En pleine période de réserve électorale, NC La 1ère a publié sur son site internet une série de podcasts de propagande intitulée « Le lynchage », « Négrophobie d’État » et « Le parcours des combattants ».
Un choix éditorial pour le moins déroutant, venant d’un service public censé garantir la neutralité et l’impartialité.
Trois milliards.
C’est le coût annuel de NC La 1ère, antenne locale de France Télévisions censée incarner la neutralité du service public.
Mais à entendre ces titres, on comprend vite que le journalisme a cédé la place au militantisme indépendantiste.
Cette antenne publique fonctionne désormais comme une Pravda du Pacifique, où la ligne éditoriale semble dictée par l’idéologie et non par le devoir d’informer.
Une forme de propagande douce, héritée des vieilles méthodes de l’URSS, où le service public sert une cause et non le citoyen.
Une caisse de résonance de la CCAT
NC La 1ère n’informe plus : elle amplifie.
Et ce qu’elle amplifie, c’est souvent la voix des mouvements les plus radicaux, au point d’en devenir la caisse de résonance de la CCAT.
Dans un pays encore marqué par les violences du 13 mai, le choix éditorial est plus qu’une erreur : il est irresponsable.
Un média privé, lui, assume sa ligne. Il ne demande ni subvention, ni argent public.
Mais quand on touche trois milliards d’argent public, on a un devoir de neutralité.
L’argent public n’a pas de couleur politique.
Le rôle du service public est de rassembler, pas de dresser les Calédoniens les uns contre les autres.
À force de tendre le micro aux mêmes, de diaboliser l’État et de relayer les discours victimaires, NC La 1ère n’est plus un média d’information : c’est un instrument idéologique.
Et si on reprenait la main ?
L’article 27 de l’Accord de Nouméa prévoit le transfert de certaines compétences de l’État, dont la communication audiovisuelle.
Autrement dit, rien n’empêche la Nouvelle-Calédonie de reprendre le contrôle de son paysage médiatique.
Il faudrait transférer cette compétence et la répartir dans une pluralité de médias. Que les indépendantistes aient leurs supports, pas de souci, DJIIDO TV, par exemple.
Mais qu’on affiche la couleur. Parce que NC 1ère manipule, et le public a le droit de le savoir.
Gérer nous-mêmes notre audiovisuel local, c’est garantir une vraie indépendance éditoriale, une pluralité des voix et un équilibre politique respecté.
Le service public n’a plus aucune crédibilité ? Alors reprenons-la.
L’heure des comptes
Trois milliards, chaque année, pour un service public qui n’informe plus mais conditionne ? Le temps est venu de rendre des comptes et de remettre les valeurs républicaines au cœur de l’audiovisuel calédonien.
Parce qu’en Nouvelle-Calédonie, la liberté d’expression ne doit pas se confondre avec la liberté de manipulation.
En vertu de la loi encadrant la période de réserve électorale, une question demeure :
ces podcasts seront-ils comptabilisés dans les comptes de campagne des indépendantistes ?

















