C’est une défaite qui restera dans les annales, mais pas pour les bonnes raisons. La sélection calédonienne des moins de 17 ans a quitté le Qatar sur une humiliation cinglante : battus 16-0 par le Maroc, les jeunes Cagous ferment la marche du groupe B et rentrent à Nouméa avec un seul point au compteur.
Un naufrage collectif sur la scène mondiale
Le scénario tourne à la catastrophe dès les premières minutes. Menés 3-0 après vingt minutes de jeu, les Calédoniens voient rouge (littéralement) avec deux expulsions coup sur coup, celles de Lawie Dreuko et Jean Canehmez. Réduite à neuf, la sélection n’a plus qu’à subir le supplice.
À la pause, le score est déjà de 7-0. La seconde période vire au cauchemar : les Marocains déroulent, marquent à volonté, et transforment la rencontre en dérouillée historique, conclue sur un score à peine croyable de seize buts à zéro.
La pire défaite de l’histoire calédonienne
Pour la Nouvelle-Calédonie, cette claque dépasse le simple revers sportif. Elle souligne l’écart abyssal entre le football océanien et le reste du monde. Malgré un match nul courageux contre le Japon, les Cagous quittent la compétition bons derniers de leur groupe, avec un seul petit point et une différence de buts catastrophique.
Fidji, l’autre représentant océanien, le sort n’a guère été plus tendre : élimination également, après un 7-0 encaissé face à l’Argentine.
Une gifle symbolique pour le football calédonien
Au-delà du score, c’est toute une politique sportive qui interroge. La Nouvelle-Calédonie, pourtant riche d’un vivier de talents, manque d’encadrement, de préparation et de moyens pour rivaliser à ce niveau. Ce 16-0 n’est pas qu’un score : c’est le symbole d’un retard structurel criant, et un appel d’urgence à repenser la formation locale si l’on veut éviter que la Calédonie devienne, sur la scène mondiale, le sparring-partner de service.















