Premier test grandeur nature pour la ministre des Outre-mer. Naïma Moutchou entame sa visite officielle en Nouvelle-Calédonie, avec une mission délicate : renouer le dialogue politique et apaiser les tensions post-émeutes.
La ministre des Outre-mer lance son premier déplacement officiel à Nouméa
Décalée d’une semaine, la visite de Naïma Moutchou a débuté ce lundi 10 novembre à Nouméa, marquant son premier déplacement officiel depuis sa nomination. Accueillie place Bir-Hakeim avec les honneurs militaires, la ministre a été saluée par de nombreuses autorités, dont Sonia Backès, présidente de l’assemblée de la province Sud, Nicolas Metzdorf, député de la 2ᵉ circonscription, et Jacques Billant, haut-commissaire de la République.
Le ton est donné : cette visite s’inscrit dans « la poursuite du dialogue » avec l’ensemble des forces politiques calédoniennes.
Un programme chargé entre institutions et terrain
Dès le premier jour, Naïma Moutchou a entamé une série d’entretiens avec les responsables institutionnels et politiques. Parmi les premiers rendez-vous figure celui avec Sonia Backès, programmé à 15 h 35.
Jusqu’au 14 novembre, le programme de la ministre s’annonce dense : échanges avec les élus, les acteurs économiques et sociaux, et visites de terrain dans les trois provinces. Le 12 novembre, elle est attendue au Mont-Dore pour l’inauguration de la fin des travaux du Parcours du Cœur, opération soutenue par la province Sud dans le cadre d’un contrat de développement.
Une séquence symbolique, qui vise à replacer l’action de l’État au plus près du terrain.
Un dialogue sous haute attente politique
Au-delà des rencontres institutionnelles, la ministre entend aller à la rencontre des forces vives : coutumiers, agriculteurs, habitants de Tindu ou encore personnels touchés par les émeutes. Objectif affiché : écouter, comprendre et rétablir la confiance.
Ce déplacement, qui précède une phase décisive du dialogue sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, sera observé de près. Pour Naïma Moutchou, c’est un baptême du feu politique, entre recherche d’apaisement et préparation du futur accord calédonien.















