À l’occasion de la Semaine nationale de prévention du diabète, l’Agence sanitaire et sociale de la Nouvelle-Calédonie (ASSNC) lance une campagne choc pour sensibiliser au prédiabète, une condition méconnue mais réversible qui touche près d’un adulte sur cinq dans l’archipel.
Une population à haut risque
Avec 16 000 Calédoniens déjà diagnostiqués diabétiques – faisant de cette pathologie la première affection longue durée du territoire – les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme. « Le prédiabète est notre dernière chance d’éviter l’explosion des cas« , explique le Dr Martin Tein, responsable du pôle prévention à l’ASSNC.
Les chiffres qui inquiètent
– 18% des adultes en état de prédiabète
– 70% de risque de développer un diabète dans les 5-10 ans sans intervention
– 30% d’augmentation des cas de diabète en 10 ans
Un dispositif complet de prise en charge
L’ASSNC propose depuis 1999 un accompagnement gratuit via :
1. Le Centre d’Éducation Thérapeutique à Nouméa (700 patients suivis en 2024)
2. Des consultations en province avec des diététiciennes
3. Un programme personnalisé sur 9 mois combinant :
– Ateliers nutritionnels
– Activité physique adaptée
– Soutien psychologique
« Notre approche pluridisciplinaire montre des résultats concrets : 60% des prédiabétiques normalisent leur glycémie après le programme« , précise Marie Boanem, diététicienne au centre.
Comment se faire dépister ?
La campagne du 2 au 13 juin insiste sur :
– Le dépistage systématique pour les personnes à risque
– La consultation gratuite au 26.61.00
– L’information digitale via les réseaux sociaux de l’ASSNC
Un enjeu de santé publique majeur
Le diabète représente un défi particulier en Nouvelle-Calédonie où :
– Les populations autochtones sont 3 fois plus touchées
– L’obésité concerne 40% des adultes
– Les déserts médicaux ruraux compliquent la prévention
« Cette campagne doit marquer un tournant dans notre lutte contre le diabète« , conclut le Dr Tein.
La Nouvelle-Calédonie présente l’un des taux de diabète les plus élevés de la zone Pacifique, avec une prévalence atteignant 20% dans certaines communautés.