Trois distributeurs japonais en visite pour explorer la richesse des miels de Nouvelle-Calédonie, guidés par Taichi Furukawa
Le miel calédonien s’exporte au goût du jour. Depuis le vendredi 13 juin, trois représentants japonais sont en tournée sur le Caillou à la rencontre des apiculteurs du territoire. Objectif : s’imprégner du savoir-faire local et découvrir les secrets d’un miel artisanal, brut et singulier, qui séduit déjà les palais japonais les plus exigeants.
À la source du goût : immersion dans la ruche calédonienne
Ce samedi 14 juin, Misao Tachibana, Hiromi Kobayashi et Riki Inui, distributeurs alimentaires au Japon, ont visité l’exploitation de Romolo Licopoli, apiculteur basé à Plum, qui récolte un miel d’exception dans le maquis minier. Ce nectar, vendu sous le nom Le Coin flamboyant, a déjà séduit un des partenaires japonais, qui en a acheté plusieurs lots.
Mais pour aller au-delà de la transaction, les visiteurs souhaitaient comprendre le processus de fabrication, observer les abeilles en action et découvrir les plantes endémiques qui donnent toute sa richesse aromatique au miel calédonien.
Ils veulent sentir, voir, goûter… Saisir la vérité du produit, pas seulement l’emballage, explique Taichi Furukawa, instigateur de cette rencontre.
De Tokyo à Koindé : une tournée entre terroir et export
Taichi Furukawa, figure bien connue dans le secteur de l’export, porte ce projet depuis plusieurs années. Franco-japonais, steward pour Aircalin depuis deux décennies, il a fondé New Caledonia Export Services (NCES) pour promouvoir les produits du Caillou au Japon.
Depuis 2024, il participe au salon Foodex de Tokyo, l’un des plus grands événements asiatiques dédiés à l’alimentaire. En mars dernier, son stand installé dans le pavillon France a attiré l’attention de chefs étoilés et professionnels japonais, séduits par la vanille givrée, le chocolat Lapita, le rhum artisanal, le sel de Poingam et bien sûr… le miel.
Je vends l’esprit de la Nouvelle-Calédonie. Je raconte son histoire, sa nature, son authenticité », résume-t-il.
Un miel brut, non chauffé, reflet de son environnement
Au cœur du message porté par NCES : l’authenticité du produit, loin des processus industriels classiques. Le miel calédonien n’est ni chauffé, ni filtré, il conserve ses cristaux, ses arômes changeants et sa densité naturelle.
Après Plum, le groupe de distributeurs poursuivra son circuit à Bourail, Ouégoa et La Foa, à la rencontre de producteurs implantés dans la mangrove, les forêts de niaouli et de gaïac. Autant de paysages uniques, qui influencent directement les notes florales du miel, en faisant un produit rare et recherché à l’international.
Un pari sur l’avenir : exporter sans dénaturer
La visite de ces distributeurs japonais ne marque pas seulement un intérêt commercial, elle illustre une méthode douce, humaine, respectueuse du terroir, que Taichi Furukawa veut inscrire dans la durée. Le but n’est pas la production de masse, mais la valorisation de la qualité et du savoir-faire local, auprès d’un public japonais sensible à l’authenticité et à la traçabilité.
Le miel devient ainsi un ambassadeur gustatif d’un pays méconnu, mais riche de promesses.