De la vie chère à la précarité, en passant par les incivilités et la mémoire bafouée, l’émission du 19 juin sur Océane FM a concentré un florilège de ras-le-bol. Voici, classés par thèmes, les principaux coups de gueule entendus à l’antenne.
Vie chère : « On va finir par manger de l’herbe ! »
La flambée des prix reste le premier sujet de tension. L’inflation galopante n’épargne personne et certains appellent à des mesures d’urgence.
Aujourd’hui, la baguette c’est 120 francs ! Si t’as pas un billet de 1 000, tu rentres chez toi avec trois trucs.
Les grandes surfaces, elles pourraient offrir des bons d’achat, comme le carburant ! Pourquoi pas un jeu avec 5 000 balles à gagner tous les jours pour aider les familles ?
Face à l’inaction perçue, l’exaspération monte. L’appel à « casser les loyers » revient aussi fréquemment.
Inégalités sociales : “Ceux qui bossent paient pour ceux qui foutent rien”
Un auditeur a déclenché un tollé avec un discours musclé sur l’assistanat :
La femme de ménage qui s’est levée toute sa vie touche moins qu’un vieux qui n’a rien branlé !
On est trop assistés. Ici y a du taf, faut arrêter de gratter le système.
En réponse, d’autres voix se sont élevées pour dénoncer le mépris :
Vous avez pas honte de cracher sur ceux qui souffrent ? Les SDF, les précaires, ils existent aussi !
Vous parlez de ceux qui ne font rien. Et ceux qui galèrent avec 204 000 balles par mois, c’est rien ça ?
Précarité humaine : “Faut les aider, pas les éradiquer”
La question des sans-abris à l’Anse Vata a suscité une vive polémique.
Comment ça ‘les éradiquer’ ? On parle de gens, pas de nuisibles.
Chaque matin je passe leur donner quelque chose. Ils ont une histoire, allez parler avec eux au lieu de juger.
Des appels à la solidarité émergent, notamment envers les personnes âgées à la rue :
Il y a une mamie qui dort dehors tous les jours. Personne ne fait rien, c’est indigne.
Mémoire et guerre : “Respectez nos vieux, arrêtez d’instrumentaliser leur passé”
L’échange a dérapé sur le rôle des anciens combattants, divisant les auditeurs.
Nos vieux sont partis au front, mélanésiens ou pas, avec une flamme, pas pour des discours politiques d’aujourd’hui.
Ils ont cru bien faire. C’était leur choix, faut pas salir ça pour servir vos débats sur la souveraineté.
Incivilités et sécurité routière : “Y en a marre des Django sur la route”
Les comportements dangereux en voiture exaspèrent, en particulier ceux qui mettent en péril les familles.
Ce matin, un type a coupé ma voie pour coller une ambulance. J’avais un bébé dans la voiture !
Faites attention, c’est pas la Formule 1 ici. Il suffit d’un rien pour un drame.
Propos polémiques : “Faut pas tout laisser passer au micro”
Les dérives verbales d’un auditeur habituel ont provoqué plusieurs appels pour le faire interdire d’antenne :
Radiez-le. Il parle pour rien, ça n’a ni queue ni tête.
Quand il balance des trucs sur la guerre civile ou sur les élus, faut couper direct.
Mais certains défendent aussi la liberté de parole :
C’est la France ici. On peut encore s’exprimer sans fusil au-dessus de la tête. Faut juste se respecter.
Blagues et dérision : “Un peu de rigolage dans cette vie de fou furieux”
Dans ce climat tendu, quelques auditeurs tentent de détendre l’atmosphère avec des blagues douteuses… qui déclenchent malgré tout des éclats de rire.
C’est deux cacas qui vont à l’armée…
J’étais pas prête ! J’ai failli recracher mon café.
Mais les réactions restent partagées : humour libérateur ou malaise radiophonique ?
Le micro reste ouvert, mais les tensions montent
Entre colère sourde, indignation et appels à la solidarité, l’émission du 19 juin a montré une Calédonie à vif, marquée par l’injustice perçue, la précarité galopante et les fractures sociales. Malgré l’agacement, certains appellent encore à reconstruire ensemble. Mais la patience semble s’amenuiser.