Un bâtiment, des ponts humains
Le patrouilleur français Auguste Bénébig, déployé par les Forces armées de Nouvelle-Calédonie, a marqué cette semaine sa troisième escale officielle à Port-Vila, capitale du Vanuatu. Une halte stratégique, mais aussi profondément humaine, marquée par plusieurs actions de coopération et de partage.
Sur le terrain, l’équipage du Bénébig a enfilé les crampons pour un match amical contre le Malampa United FC, le club local d’un agent des pêches monté à bord lors d’une patrouille maritime. Un ballon rond comme trait d’union, dans une région où le sport reste un langage universel.
Les écoliers à bord, les volcans sous surveillance
À quai, l’Ambassade de France a orchestré une visite exceptionnelle du Bénébig pour près de 60 élèves du Lycée français Le Clézio de Port-Vila. Sourires, curiosité et émerveillement au programme, grâce à l’accueil chaleureux des marins. Des classes de Freshwota School et du Lycée Bougainville ont également profité de cette plongée dans le monde militaire et maritime.
Mais cette mission avait aussi un objectif scientifique. Le patrouilleur a acheminé depuis Nouméa un chromatographe ionique, offert par l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement) à la demande du Département des géorisques du Vanuatu. Cet appareil de haute précision contribuera à la surveillance des douze volcans actifs de l’archipel. Un geste concret en faveur de la prévention des risques naturels dans le Pacifique.
Une diplomatie du concret
Dans un contexte géopolitique tendu en Indo-Pacifique, ces escales nourrissent la coopération régionale par le biais d’actions simples mais puissantes : matchs de football, visites pédagogiques, partenariats scientifiques.
Le Bénébig ne fait pas que patrouiller : il tisse des liens, rapproche les peuples et rappelle que la France est un acteur fiable dans le Pacifique Sud. Une diplomatie du concret, à hauteur d’homme. Et d’enfant.