Gendarmerie, douanes et CAFAT ont contrôlé 5 nakamals : cannabis saisi, fraude au travail et sanctions à venir.
Opération coup de poing : l’État s’attaque aux dérives dans les nakamals
Sous réquisition du procureur de la République et dans le cadre du Comité opérationnel territorial anti-fraude (COTAF), une opération de grande ampleur a récemment été menée en Nouvelle-Calédonie. Cinq nakamals ont été inspectés et près de 80 personnes contrôlées, révélant un cocktail explosif de fraudes sociales, de manquements au droit du travail et même de détention de cannabis.
Pilotée par la gendarmerie nationale et coordonnée par le haut-commissariat, cette intervention n’est pas passée inaperçue. Les services de la CAFAT, de la Direction du Travail et de l’Emploi (DTE), les douanes, avec le soutien actif des polices municipales, notamment celles de Mont-Dore et de Dumbéa, ont été mobilisés pour frapper vite et fort.
Contrôle des nakamals : les chiffres d’une intervention ciblée
Objectif affiché : vérifier le respect de la législation sur le travail et la protection des consommateurs dans des établissements souvent hors radar. Les résultats sont sans appel :
- 5 nakamals inspectés
- Près de 80 personnes contrôlées
- Infractions multiples au code du travail
- 19 grammes d’herbe de cannabis saisis
Les infractions constatées vont de l’emploi dissimulé à l’absence d’affiliation à la CAFAT, en passant par des conditions de travail illégales. La saisie de drogue confirme que certaines structures servent de refuge à des pratiques totalement hors la loi.
Une stratégie de reconquête : l’État veut récupérer ce qui lui est dû
Cette opération n’a rien d’anecdotique. Elle s’inscrit dans un plan plus large de reprise en main du tissu économique informel, initié par les autorités calédoniennes et nationales. Comme l’indique le haut-commissariat, le but de ces contrôles est triple :
- Renforcer la protection des salariés
- Garantir la sécurité des consommateurs
- Assurer le recouvrement des cotisations sociales et fiscales
Dans un contexte où les finances publiques sont fragilisées, chaque euro compte. Et chaque cotisation récupérée participe au financement des services publics, de la santé à l’emploi. Il s’agit également de rétablir l’équité entre les acteurs économiques, certains jouant le jeu, d’autres non.
La tolérance zéro contre la fraude devient la règle
Le COTAF, bras armé de l’État contre la fraude en Nouvelle-Calédonie, entend multiplier ce type d’interventions. L’enjeu dépasse le simple respect de la loi : il s’agit de réaffirmer l’autorité républicaine dans tous les secteurs, y compris ceux qui ont longtemps évolué dans une forme d’opacité.
Ce coup de filet dans les nakamals vise donc à faire exemple. Et si certains responsables sont tentés de minimiser les faits, les autorités préviennent : d’autres contrôles suivront, dans toute la chaîne de distribution et de consommation, partout sur le territoire.
Une nouvelle ère de contrôle s’ouvre
Avec cette opération coup de poing, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la Gendarmerie, les services de l’État et les communes concernées (Mont-Dore, Dumbéa…) lancent un message fort : la fraude n’a plus sa place. Les règles du travail, la sécurité sanitaire, la fiscalité : tout sera vérifié, contrôlé, sanctionné si nécessaire.
Les nakamals, lieux traditionnels et sociaux, ne peuvent devenir des poches de non-droit. Ce contrôle marque une volonté politique claire : remettre de l’ordre, protéger, et développer.
@Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie