Après quatre ans de service, le général Matthéos quitte la Nouvelle-Calédonie. Hommage appuyé à un homme de devoir, resté debout dans la tempête.
Un chef dans l’épreuve : la Nouvelle-Calédonie dit merci au général Matthéos
Ce lundi, à la caserne Meunier, une cérémonie solennelle a marqué le départ du général Nicolas Matthéos, commandant de la gendarmerie pour la Nouvelle-Calédonie et les îles Wallis-et-Futuna. Après quatre années d’un engagement sans faille, c’est avec émotion et respect que plusieurs militaires lui ont rendu hommage. Une levée des couleurs a ouvert cette journée de reconnaissance, ponctuée par la remise de distinctions à plusieurs militaires pour leur engagement et leur bravoure.
Un homme debout dans la tempête : rôle décisif durant les émeutes
Le nom du général Matthéos restera durablement associé à l’histoire récente de la Nouvelle-Calédonie. Lors des émeutes de mai 2024, alors que le territoire sombrait dans une crise sans précédent, son sang-froid, son autorité calme et sa capacité à coordonner les opérations de sécurité ont été déterminants.
Sous sa responsabilité, ses hommes ont su protéger les institutions, sécuriser les axes stratégiques et rassurer une population désemparée. À travers ses décisions, son écoute des autorités locales et son attachement au respect du droit, le général a su imposer la force de l’État sans jamais perdre de vue la mesure et l’humain.
Un dernier discours plein d’humilité et d’amour pour le territoire
À l’occasion d’une cérémonie organisée par le haut-commissariat, le général Matthéos a pris la parole une dernière fois. Dans un discours sobre, puissant et sincère, il a tenu à saluer « l’ensemble des acteurs ayant œuvré à ses côtés », mettant en avant la cohésion qui a permis de traverser les moments les plus critiques.
Il a évoqué avec émotion son attachement profond au territoire, aux femmes et aux hommes qu’il a rencontrés, à la jeunesse calédonienne et à ses soldats. Ce ton personnel, presque familial, reflétait bien ce qu’il fut ici : un chef de guerre, mais aussi un homme de paix et de lien.
Une page se tourne : reconnaissance d’un territoire meurtri mais debout
La cérémonie de ce lundi ne marquait pas simplement un départ militaire. Elle incarnait aussi la fin d’un cycle pour la Nouvelle-Calédonie. En quittant ses fonctions, le général Matthéos laisse derrière lui un territoire en reconstruction, mais aussi une empreinte indélébile : celle d’un commandant respecté, juste, ferme et loyal.
Son successeur prendra ses fonctions le 4 juillet prochain, avec la lourde tâche de succéder à une figure devenue, en quatre ans, un repère pour l’armée comme pour les Calédoniens. La levée des couleurs en son honneur n’était pas une formalité : c’était un merci debout, digne, collectif.
Un homme d’engagement salué par tous
Le départ du général Nicolas Matthéos est salué unanimement, dans un territoire où les tensions récentes ont rappelé la fragilité du vivre-ensemble. Il a su, dans l’adversité, tenir la ligne, sans jamais rompre le lien. À travers ses mots, ses actes et son style, il a incarné une autorité au service du peuple, et non au-dessus de lui.
Merci, mon général. La Calédonie ne vous oubliera pas.
@Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie