La Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie alerte sur la recrudescence des arnaques en ligne sur les réseaux sociaux, où des promesses de gains faciles, via des « business en ligne » ou des « revenus passifs », cachent souvent des systèmes pyramidaux, interdits en France. En 2024, les fraudes en ligne, incluant ces schémas, ont causé des pertes de plusieurs millions d’euros en France, selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui a infligé 11 085 919 000 FCFP d’amendes pour pratiques commerciales trompeuses. Dans une campagne de sensibilisation lancée en avril 2025, la Gendarmerie appelle à distinguer les ventes multi-niveaux (MLM), légales, des systèmes pyramidaux, illégaux. Voici comment reconnaître ces pratiques et se protéger.
Vente multi-niveaux : une activité légale et encadrée
La MLM, autorisée en France, repose sur la vente réelle de produits ou services. Les participants sont rémunérés pour leurs ventes et peuvent toucher des commissions sur celles de leurs recrues directes.
Le MLM est légal si les gains viennent des ventes, et non du recrutement.
précise un officier de la Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie. Selon la Fédération de la vente directe, ce secteur génère environ 23 866 348 000 FCFP d’amendes par an en France. Encadré par l’article L122-6 du Code de la consommation, le MLM exige une activité commerciale réelle pour éviter les dérives vers des pratiques illégales. Les entreprises doivent respecter des règles strictes, notamment pour garantir que les revenus ne dépendent pas principalement du recrutement.
Schémas pyramidaux : une escroquerie sanctionnée
Les systèmes pyramidaux, ou schémas de Ponzi, sont illégaux en France, car ils reposent sur l’argent des nouvelles recrues plutôt que sur des ventes réelles. Ces arnaques, souvent déguisées en « investissements révolutionnaires », s’effondrent lorsque le flux de recrues s’épuise. La DGCCRF a signalé 960 cas de pratiques commerciales trompeuses portés en justice en 2024, tandis que l’AMF et l’ACPR ont saisi des centaines de millions d’euros dans des affaires comme Omega Pro et Juicy Fields. Ces pratiques sont réprimées par l’article L122-6 du Code de la consommation, avec des sanctions pouvant atteindre 35 799 523 FCFP d’amende voire 10% du chiffre d’affaires moyen annuel ou 50% des dépenses publicitaires pour le délit et jusqu’à deux ans d’emprisonnement.
Comment se prémunir contre les fraudes en ligne
La Gendarmerie de Nouvelle-Calédonie appelle à la vigilance face aux offres trop alléchantes. Pour éviter les arnaques, il faut vérifier si l’opportunité repose sur des ventes réelles ou sur le recrutement. La DGCCRF recommande de se méfier des propositions exigeant un investissement initial élevé sans produit tangible.
Toute promesse de gains rapides sans effort doit alerter.
explique un représentant de la DGCCRF, cité dans un rapport 2024. Les autorités encouragent à signaler les fraudes sur cybermalveillance.gouv.fr. La campagne d’avril 2025 vise à sensibiliser le public pour réduire l’impact des escroqueries, qui touchent aussi bien la Nouvelle-Calédonie que l’Hexagone. Une vigilance accrue pourrait limiter les pertes financières et protéger les citoyens.