Macron avait convoqué tout le monde à Paris. Pour parler de la Nouvelle-Calédonie. Encore.
On a dit que c’était historique. Comme d’habitude.
Il était 15 h à Paris. Minuit à Nouméa. Timing parfait pour pas dormir.
Les Loyalistes ont dit : merci Président.
Les Indépendantistes ont dit : on va voir.
Metzdorf a serré des mains. Tjibaou a demandé que Valls soit là. Personne ne savait pourquoi.
Macron a parlé de paix, d’avenir, de respect, de République. Tout le monde a hoché la tête.
Pendant ce temps-là à Bougival, les élus ont checké leur programme.
À Porte Maillot, les patrons ont parlé économie.
Personne ne s’est croisé. C’était bien organisé.
À Nouméa, deux élus de Calédonie Ensemble venaient d’être condamnés.
Mais ils étaient quand même à Paris. Parce qu’ils n’avaient pas encore reçu leur courrier.
Et que sans notification, t’es toujours un élu. Magique.
Le général Matthéos a annoncé qu’il partait.
Il a tenu pendant les émeutes, les barrages, les coups de feu.
Il a dit qu’il partait avec le cœur léger.
Mais quand il a parlé des cambriolages de la faim et des mineurs battus, on a compris que non.
À Koné, on a organisé une journée sur la parentalité.
Il y avait des stands, des casques, des sons bizarres, et… presque pas de parents.
C’était bien quand même. Les enfants ont appris les numéros d’urgence. Et à parler à leurs cousins.
À Palau, les Cagous ont brillé.
Des médailles en natation, en volley, en tennis de table.
Diane Bui Duyet a nagé . À 44 ans. Respect.
Les jeunes étaient fiers. Les anciens aussi.
Bref.
Le 3 juillet, à Paris, on a lancé le sommet.
À Nouméa, on a regardé.
Et on a attendu de voir si cette fois, ça allait changer quelque chose.