À Sainte-Marie, quartier littoral de Nouméa, la lutte contre l’érosion prend une tournure collective. Sous l’effet du changement climatique, le front de mer s’effrite dangereusement depuis plusieurs années, menaçant habitations et écosystèmes. Face à ce constat, collectivités, associations et riverains ont décidé de faire front commun.
Un cordon dunaire fragilisé
Le constat est sans appel : marées, tempêtes et montée des eaux rongent peu à peu le cordon dunaire. La Ville de Nouméa a déjà engagé des travaux de consolidation, avec ganivelles et plantations adaptées. Philippe Blaise, premier vice-président de la province Sud, était présent pour constater les travaux aux côtés de Virginie Duvat, professeure de géographie côtière à l’Université de La Rochelle et membre de l’Institut Universitaire de France.
Une convention pour les mangroves
Autre mesure phare : une convention-cadre a été signée avec la province Sud, l’Université de la Nouvelle-Calédonie et les communes de Nouméa, du Mont-Dore et de Dumbéa. Objectif : reboiser et préserver les mangroves, véritables remparts naturels contre l’érosion. « Cette convention vise à préserver cet écosystème patrimonial menacé et protégé par le Code de l’environnement », a-t-on insisté.
Un projet participatif
Les habitants ont été associés dès le départ au projet de sauvegarde. Des ateliers de sensibilisation rappellent les bons gestes : ne pas piétiner les dunes, éviter les feux de plage, respecter la végétation.
Une question d’avenir
Sonia Lagarde, maire de Nouméa, souligne que « la protection du littoral est l’affaire de tous ». Des solutions innovantes, comme des matériaux biodégradables pour stabiliser le sol, pourraient être testées prochainement.