Le coup de tonnerre du sondage
47% des indépendantistes disent NON à une indépendance immédiate. 58% des Kanak veulent du temps avant de décider, pour reconstruire, retrouver une économie stable et garantir leur avenir. Les chiffres claquent comme un désaveu cinglant pour l’UC-FLNKS et ses mots d’ordre déconnectés. La base ne suit plus : elle veut du concret, des garanties, pas des slogans vides.
L’économie avant l’idéologie
L’emploi, le pouvoir d’achat, la santé : voilà les vraies priorités pour la population, bien avant les grandes promesses de souveraineté. Après les émeutes, le territoire est exsangue, sinistré économiquement et moralement. La peur de l’insécurité et de la pauvreté écrase l’utopie indépendantiste, perçue comme hors-sol. 30% des Kanak ne veulent même plus entendre parler d’indépendance dans ces conditions.
Qui paiera ?
L’État français reste le banquier du territoire. Sans la France, plus de transferts sociaux ni de fonctionnaires payés, ni de système de solidarité pour amortir les chocs. L’indépendance, oui, mais qui remplace le chèque, qui comble les déficits, qui garantit les retraites ? Personne ne répond, car aucun plan chiffré n’existe pour rassurer la population.
La violence : l’arme des perdants
Le CCAT rêve encore de faire plier Paris par la rue, en brandissant la menace du blocage permanent. Mais après les destructions et les pillages de mai, la population dit stop : plus question de payer l’addition du désordre. La stratégie du chaos isole les radicaux, les discrédite politiquement et creuse le fossé avec la majorité silencieuse qui aspire à la stabilité.
Macron met la pression
Macron ne ferme pas la porte. Mais il prévient : pas de violence, pas de blocage, pas d’émeutes. Et surtout, pas de chèques sans réformes concrètes et sans engagement sur la stabilité. Paris veut des partenaires fiables, capables de garantir que l’argent de la solidarité nationale serve à reconstruire plutôt qu’à financer le désordre.
L’indépendance-association, un slogan vide
Le concept reste flou. Ni statut précis, ni plan économique chiffré, ni garanties concrètes pour remplacer l’argent public. L’« indépendance-association » ressemble plus à un slogan qu’à un projet crédible. Aucun détail sur la répartition des compétences, des ressources ou de la dette. Les Calédoniens le savent : sans engagements fermes, sans calendrier ni mode d’emploi, cela sonne creux. La prudence s’impose et devient même la seule option réaliste face à ce flou artistique.
Une base lucide, des chefs déconnectés
Le vrai clivage est là : la base veut respirer, reconstruire, se protéger, retrouver une vie normale et des perspectives concrètes, loin des promesses abstraites. Les chefs radicaux, eux, continuent de rêver d’une rupture immédiate, coûte que coûte, quitte à tout bloquer encore, sans plan de sortie ni solution réaliste. Risque : se retrouver isolés, marginalisés et discrédités, loin des réalités du terrain et des attentes de leur propre peuple.
Pas d’indépendance sans indépendance économique. La base a compris que sans finances solides, sans services publics fonctionnels, sans emploi ni sécurité sociale garantie, l’aventure tourne au suicide collectif. Et elle le dit clairement : pas question de sauter sans parachute, sans plan de vol et sans savoir où on va atterrir.