L’UNC a pris part à la conférence PIURN 2025 en Papouasie-Nouvelle-Guinée, affirmant son engagement en faveur d’une recherche insulaire connectée et durable dans l’espace Pacifique.
Une présence calédonienne remarquée à la conférence PIURN 2025
Du 1er au 3 juillet, l’Université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) a pris part à la 6ᵉ conférence du réseau PIURN, accueillie pour la première fois par la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Organisé autour du thème « Mobiliser les technologies pour le développement sûr et durable du Pacifique », cet événement scientifique d’envergure a réuni près de 200 participants, dont une délégation pluridisciplinaire de l’UNC. Cette participation s’inscrit dans la stratégie d’intégration régionale de l’établissement et illustre concrètement l’ambition 4 de son plan stratégique : renforcer la coopération universitaire dans l’espace Pacifique.
Dans une région confrontée aux défis croisés du changement climatique, de la souveraineté alimentaire ou encore de la transition énergétique, la conférence a mis en lumière le rôle central que peut jouer la recherche insulaire dans l’élaboration de solutions adaptées aux réalités locales. L’UNC, par sa présence active, entend consolider son positionnement au cœur des dynamiques scientifiques régionales.
PIURN : une plateforme régionale au service de la recherche insulaire
Créé en 2013, le Pacific Islands Universities Regional Network (PIURN) rassemble aujourd’hui quinze universités de l’aire Pacifique. Il agit comme un catalyseur d’une recherche collaborative et structurée, tout en portant les priorités insulaires dans les grands débats scientifiques. En une décennie, le réseau a mobilisé près de 360 millions CFP en financements pour soutenir la recherche universitaire dans la région, preuve de son efficacité.
La présidente de l’UNC, Catherine Ris, également co-présidente du PIURN, a livré à cette occasion un discours fédérateur. Devant les représentants de plusieurs gouvernements et universités partenaires, elle a salué la tenue de cette conférence en Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays membre fondateur du réseau, tout en appelant à son renforcement structurel. Elle a plaidé pour des moyens pérennes, un investissement accru dans les ressources humaines et une approche mêlant savoirs traditionnels et innovations technologiques.
Une contribution scientifique calédonienne transversale
Composée de douze membres, la délégation de l’UNC a illustré la diversité disciplinaire de la recherche menée en Nouvelle-Calédonie. Les travaux présentés couvraient un large spectre : environnement, gestion, sciences physiques, numérique, santé, agriculture, climat ou encore droit coutumier. Cette richesse thématique témoigne d’un ancrage territorial fort, associé à une volonté d’ouverture.
Les chercheurs calédoniens sont intervenus dans une trentaine de sessions parallèles, où se sont croisés les enjeux de connectivité, les stratégies d’adaptation climatique, les innovations pédagogiques et les défis sanitaires des territoires insulaires. Les interventions de Peggy Gunkel, Pascal Dumas, Séverine Blaise ou encore Jannai Tokotoko ont illustré l’implication de l’UNC dans des projets de recherche appliquée, utiles au développement local comme à la coopération régionale.
Une stratégie d’influence au service du Pacifique insulaire
Dans la continuité de sa participation à la création de l’Académie des sciences du Pacifique en 2024, l’UNC poursuit sa trajectoire d’établissement scientifique acteur du bassin océanien. Son objectif : co-construire des écosystèmes universitaires connectés, solidaires et capables de répondre collectivement aux défis majeurs du XXIᵉ siècle.
Par son implication au sein du PIURN, l’université entend non seulement faire rayonner la recherche calédonienne, mais aussi renforcer les ponts entre les pays francophones et anglophones du Pacifique, dans une logique de diplomatie académique. Une manière de faire entendre la voix de la Nouvelle-Calédonie dans les espaces scientifiques régionaux et de positionner le territoire comme un hub de savoirs au cœur de l’Indo-Pacifique.