Un compromis a été trouvé. Et il pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire institutionnelle du territoire.
Une solution pérenne après l’échec de Deva
Depuis le 2 juillet, les partenaires calédoniens se sont réunis à Bougival à l’initiative du président de la République. Objectif : construire une issue institutionnelle claire pour la Nouvelle-Calédonie. Après l’échec de Deva qui avait refroidi les espoirs, un accord historique a été signé. Ce compromis met fin à l’hypothèse d’un référendum binaire dans les 15 ans, longtemps redouté par de nombreux Calédoniens.
À la place, les délégations loyalistes ont proposé une solution de long terme, négociée avec les autres composantes du territoire. Tous ont accepté de faire des concessions pour construire un avenir commun.
Sonia Backès, présidente de la province Sud, s’est félicitée de ce tournant majeur :
Cet accord sort la Nouvelle-Calédonie de la spirale de l’incertitude dans laquelle elle est enfermée depuis des décennies. Nous avons réussi à trouver une voie qui permette de respecter pleinement le choix souverain des Calédoniens de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France et aux Calédoniens de rester Français.
Un cap de stabilité, un cadre constitutionnel renforcé
Cet accord implique des changements profonds :
- Une Nouvelle-Calédonie constitutionnalisée comme faisant partie intégrante de la République,
- La reconnaissance d’une nationalité calédonienne dans le cadre de la nationalité française,
- Une loi d’auto-organisation locale permettant souplesse et efficacité,
- Un élargissement de l’action du territoire à l’international, dans le cadre indopacifique en lien direct avec Paris.
L’objectif est clair : assurer la stabilité, rassurer les investisseurs, redonner un horizon politique clair à la jeunesse calédonienne, et rouvrir le corps électoral à l’ensemble des citoyens français résidant durablement sur le territoire.
L’État s’engage pleinement dans la reconstruction
Le gouvernement français s’engage à accompagner financièrement, matériellement et humainement la reconstruction. Cela inclut :
- Le soutien à la filière nickel,
- Le financement d’infrastructures majeures,
- L’ajustement des assurances et des dettes post-émeutes.
Le texte souligne que la reconstruction sera longue, mais déterminée. Elle doit permettre à la Nouvelle-Calédonie de retrouver une dynamique économique vigoureuse et durable.
Enfin, les Calédoniens seront consultés dans les prochains mois pour valider cette nouvelle étape. En cas d’approbation, l’accord sera ensuite entériné par le Parlement.