À la tête de la sécurité civile, un haut fonctionnaire « inexpérimenté » imposerait sa loi. D’après plusieurs sources internes, Victor Lethezer, directeur adjoint de la DSCGR, propulsé à la direction par intérim, aurait plongé le service dans une crise silencieuse mais profonde. Si une urgence majeure survenait, qui piloterait réellement la réponse opérationnelle ? La question ne serait plus théorique.
Une nomination controversée aux conséquences lourdes
Initialement prévu pour assurer l’intérim après la suspension de son supérieur, Victor Lethezer aurait imposé un style de gouvernance jugé autoritaire et inadapté. Sans formation en gestion de crise ni expérience de commandement, il aurait pris les commandes d’un service vital sans la légitimité ni les compétences requises, selon plusieurs témoignages internes.
Son mode de gestion serait marqué par des consignes changeantes, parfois absurdes, des réunions systématiquement contrôlées par sa présence, et un retrait brutal des responsabilités accordées aux chefs de service. Il aurait reconfiguré des missions sensibles sans concertation, isolant les agents les plus expérimentés.
Une cadre responsable des opérations a alerté sa hiérarchie en ces termes :
Il ne comprend rien aux enjeux opérationnels. Il nous met en danger
Une désorganisation interne préoccupante
Ce qui ressemblerait à une simple crise managériale s’étendrait en réalité à l’ensemble de la chaîne de commandement. Harcèlement, marginalisation, isolement : le climat de travail se serait profondément dégradé. Le personnel aurait été poussé àa bout, avec des conséquences graves.
La cadre en question aurait été victime d’un burn-out sévère : perte de poids, crises d’angoisse, sentiment d’inutilité. Son arrêt maladie aurait été suivi de représailles, l’administration allant jusqu’à couper ses outils de travail et supprimer son numéro professionnel. Un acte que certains qualifieraient d’illégal et mesquin.
Pendant ce temps, le directeur adjoint continuerait de gérer seul, sans écouter ni collaborer. Les alertes internes seraient ignorées, les signaux de détresse minimisés.
Une alerte institutionnelle désormais
La situation n’aurait plus rien d’un simple conflit de personnes. Elle poserait une question vitale pour la Nouvelle-Calédonie : en cas de cyclone, d’incendie ou de catastrophe naturelle, comment une direction fracturée et démoralisée pourrait-elle faire face ?
Le signalement adressé au président du gouvernement aurait provoqué un véritable électrochoc. Car derrière les souffrances individuelles, se profilerait un dysfonctionnement systémique : une incapacité de l’appareil d’urgence à remplir ses missions fondamentales.
Des officiers démobilisés, un personnel démotivé, un commandement sourd aux réalités de terrain : c’est toute la sécurité des Calédoniens qui pourrait être en jeu.