À Nouméa, le Salon du tourisme a fait carton plein. 80 prestataires, 6 000 visiteurs, des carnets de réservation enfin remplis. Après des mois de galère, les pros du secteur respirent un peu. On a réservé des gîtes, des excursions, des sorties baleines. Les gens sont repartis avec des bons plans qu’on ne voit jamais d’habitude.
Les organisateurs parlent d’un vrai bol d’air. Le tourisme local, sinistré depuis les émeutes, retrouve un semblant d’espoir. Et au milieu des tentes, on croisait des familles qui racontaient que, pour une fois, ça valait le coup de rester ici plutôt que de filer au Vanuatu.
Pendant ce temps, à Magenta, on fêtait l’aéronautique. L’histoire de Nadia Brésil a marqué les esprits : elle a commencé comme hôtesse de l’air chez Aircalin. Aujourd’hui, elle pilote des Airbus. Une success story qui a donné envie aux jeunes de grimper dans les cockpits. L’aéroclub, lui, espère attirer de nouvelles vocations. Avec un projet de nouvel avion école, plus moderne, plus performant.
Au Centre Tjibaou, la diaspora vanuataise célébrait en avance les 45 ans de l’indépendance. Danses, chants, artisanat… Un moment de fierté pour ceux qui n’ont jamais mis les pieds au pays mais qui tenaient à transmettre l’histoire. Des élus de Port-Vila avaient fait le déplacement, histoire de rappeler les liens entre les deux territoires.
Pendant ce temps, sur le campus de Baco, l’association Changemakers donnait des cours d’anglais à des jeunes venus des zones rurales et coutumières. L’objectif est simple : briser la barrière de la langue et ouvrir les portes du Pacifique anglophone. Des visios avec Fidji ou les Salomon, des ateliers sur place, et l’espoir de candidater un jour aux grands programmes régionaux.
Plus au nord, les producteurs de vanille des îles Loyauté préparent une récolte record : quatre tonnes cette année. Mais tout repose sur un travail titanesque, des gousses cueillies à la main, échaudées, séchées et maturées pendant plus d’un an. Leur rêve : exporter plus et faire de la vanille calédonienne une référence mondiale.
À Wallis-et-Futuna, on plantait des palétuviers pour la journée de la mangrove. Des ateliers pour les enfants, des maquettes bioclimatiques, et un message simple : l’écosystème est vital, surtout sur des îles vulnérables au changement climatique.
Et puis, comme d’habitude, il y a eu les flammes. Deux voitures cramées dans la nuit à la vallée du Tir, sur le parking d’un service administratif. Une plainte doit être déposée lundi. Un épisode de plus dans la série noire des incendies.
Côté politique, l’UPM soutient l’accord de Bougival. Le RDO, pareil. L’UC, fidèle à elle-même, ne dit rien. Et les parlementaires du groupe d’amitié France-Nouvelle-Zélande, en visite à Lifou, vantent le potentiel touristique et les liens à renforcer avec nos voisins kiwis.
Bref. On a voyagé, fêté, travaillé, planté, appris… et on a encore compté les incendies.