Du parc Brunelet à la place des Cocotiers, en passant par Magenta et le fronton basque, Nouméa s’est embrasée de festivités ce week-end.
Tourisme, aviation, culture, traditions : une affluence record pour une capitale en quête de lien social.
Un Salon du tourisme pris d’assaut
Plus de 6 000 visiteurs en une seule journée : le Salon du tourisme organisé au parc Brunelet a fait carton plein. Face à une offre touristique calédonienne fragilisée par le COVID et les émeutes de 2024, l’événement portait un enjeu crucial : relancer l’activité.
Avec 80 exposants, le public a pu rencontrer directement les acteurs du secteur : hébergements, excursions, activités de pleine nature, séjours en tribu ou offres gastronomiques. Les files d’attente se sont allongées dès l’ouverture, et plusieurs stands affichaient complet avant même midi.
Les professionnels ne cachaient pas leur satisfaction. En plus des contacts directs avec les clients, les offres promotionnelles réservées aux visiteurs ont généré un volume de réservations immédiat. Jeux-concours, animations pour les enfants et bons d’achat à gagner ont également dynamisé les ventes.
Mais le vrai succès, c’est la reconquête du public local : un retour en grâce attendu pour une industrie touristique encore convalescente.
À Magenta, l’aéronautique en majesté
Pendant que certains planifiaient leurs futures vacances, d’autres avaient la tête dans les airs. La fête de l’aéronautique s’est tenue à l’aérodrome de Magenta, autour de l’anniversaire des 90 ans de l’aéroclub Henri-Martinet. Une célébration à la hauteur de la passion calédonienne pour l’aviation.
Avions historiques, hélicoptères militaires, modèles réduits et démonstrations de pilotage se sont succédé toute la journée. Le public a pu approcher le légendaire Puma des FANC, découvrir le simulateur de vol de l’école de pilotage ou échanger avec les passionnés d’aéromodélisme.
La marraine de l’événement, Nadia Brésil, officier pilote de ligne chez Aircalin, incarnait le rêve possible d’une carrière dans les airs pour les plus jeunes. La fête a aussi permis de rappeler le rôle structurant de l’aéroclub, formateur de nombreux pilotes calédoniens.
Un rendez-vous aérien, populaire, pédagogique et festif, qui prouve une fois encore l’enthousiasme du pays pour ses ailes.
Cocotiers, fronton basque et fête des quartiers : le cœur de Nouméa bat fort
Pendant ce temps, le cœur de Nouméa battait au rythme de la fête de quartier organisée place des Cocotiers. 4 500 personnes ont répondu à l’appel, signe d’un besoin profond de se retrouver après une année 2024 marquée par les tensions.
Flashmob, battle de hip-hop, ateliers créatifs DIY, défilés d’associations : la diversité des animations a séduit un public familial, venu de tous les quartiers grâce à un système de navettes gratuites. Le thème de cette édition : la famille, dans toutes ses dimensions.
Le succès de cette cinquième édition témoigne de la vitalité du tissu associatif. Sur scène comme sous les chapiteaux, les associations de quartier ont montré leur savoir-faire et leur capacité à fédérer. Pour de nombreux Nouméens, cette journée a été une bouffée d’air social, un espace pour se parler, se revoir, se reconnecter.
Et la fête ne s’est pas arrêtée là : samedi soir, le public s’est donné rendez-vous au fronton basque pour la fameuse fête de Bayonne, organisée par l’Amicale du Pays basque et du Sud-Ouest. Tenue blanche et rouge exigée, comme le veut la tradition, pour cette soirée haute en couleur où musique, gastronomie et convivialité ont prolongé les festivités jusqu’à tard dans la nuit.
Une manière de plus d’affirmer la richesse des identités culturelles qui cohabitent à Nouméa, et le besoin de se retrouver autour de valeurs communes.
Ce week-end intense à Nouméa a démontré avec éclat la soif de lien, de fête et de redémarrage des Calédoniens. Tourisme, aviation, culture, vie de quartier et traditions régionales : toutes les composantes de la société locale ont montré qu’elles étaient capables de se mobiliser, d’innover et de rassembler.
Dans un contexte encore fragile, ces événements symbolisent un sursaut collectif, un regain d’énergie indispensable pour affronter les défis à venir.