Tahiti accueillera en 2027 la XVIIIᵉ édition des Jeux du Pacifique, avec 24 disciplines sportives au programme, dont trois parasports inédits.
Le compte à rebours est lancé pour un événement à 12,5 milliards de francs, réparti sur trois îles et plus de 25 sites.
Une édition sur mesure : 17 sports imposés, 7 au choix, 3 parasports
C’est désormais officiel : la Polynésie française accueillera du 24 juillet au 8 août 2027, les Jeux du Pacifique pour la troisième fois de son histoire. Le Conseil des Jeux, réuni en juillet 2025 à Palau, a validé la liste des 24 disciplines retenues, réparties entre sports obligatoires, sports optionnels et parasports.
Parmi les 17 sports obligatoires figurent les grandes classiques du Pacifique comme le va’a, le football, le rugby à 7, le tennis, le volley-ball ou encore le judo. À ces piliers s’ajoutent 7 disciplines optionnelles choisies par le pays hôte, en fonction de ses atouts logistiques et culturels. Pour Tahiti, cela inclut notamment des sports de glisse et des pratiques aquatiques emblématiques du fenua.
Enfin, la liste comprend 3 parasports, un choix salué par le Conseil des Jeux pour son ambition inclusive. Si le para va’a reste soumis à validation finale, la volonté d’intégrer les athlètes en situation de handicap est une première majeure pour la région. Sports inclusifs, diversité sportive, accessibilité : autant de enjeux régionaux désormais essentiels.
4 500 athlètes attendus, 24 nations mobilisées, 3 îles impliquées
L’ampleur du projet est inédite : 4 500 athlètes issus de 24 pays océaniens sont attendus sur plus de 25 sites sportifs répartis entre Tahiti, Moorea et Raiatea. Une mobilisation territoriale hors normes, appuyée par un budget d’investissement de 12,5 milliards de francs CFP, selon les dernières annonces officielles.
La ministre en charge du dossier a détaillé les infrastructures qui accueilleront les compétitions : Hitiaa, Pater, Fautaua, Arue, le stade Louis Ganivet de Faaa, Punaruu, ainsi que le ball-trap de Raiatea. Le défi est double : accueillir des compétitions de niveau international, tout en garantissant un héritage durable pour la jeunesse sportive locale.
Les sites seront réhabilités en plusieurs phases, à commencer dès juillet 2025. Par exemple, les chantiers de Pater et de Punaauia ne seront pas menés simultanément afin de permettre une continuité des pratiques sportives. La piste d’athlétisme de Pater devrait rouvrir en juillet 2026 pour les entraînements.
Une logistique millimétrée pour un événement régional de poids
Derrière l’euphorie sportive se cache une planification colossale. Le calendrier des travaux prévoit une homologation des sites en juin 2027, soit un mois avant la cérémonie d’ouverture. Les premiers coups de pelle ont commencé dès juillet 2025, avec des interventions coordonnées pour limiter les interruptions d’activité dans les clubs locaux.
Ces Jeux ne sont pas seulement un événement sportif : ils constituent aussi un outil de développement, de visibilité régionale et de cohésion interinsulaire. Ils mobilisent les communes, les clubs, les bénévoles et les institutions dans un effort sans précédent.
La tenue des Jeux sur trois îles offre par ailleurs une vitrine culturelle unique pour la diversité polynésienne : entre terre et mer, tradition et modernité. Ce pari logistique pourrait bien faire de Tahiti 2027 une édition mémorable, à l’image de ce que furent Suva en 2003 ou Port Moresby en 2015.