Une présence policière accrue, des contrôles renforcés et un travail main dans la main avec l’Éducation nationale. Face à la montée des violences, l’État muscle sa réponse autour des établissements scolaires.
Un dispositif opérationnel sous haute surveillance
Ce vendredi, le haut-commissaire de la République a effectué une revue du dispositif de sécurisation mis en place au lycée Lapérouse de Nouméa, cette initiative s’inscrit dans une mobilisation coordonnée entre l’État, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, les mairies du Grand Nouméa, le vice-rectorat, la direction diocésaine et les forces de sécurité intérieure. Depuis février 2025, un comité de suivi veille à l’efficacité de ces mesures.
Parmi les actions déjà engagées, on note le renforcement de la présence policière aux entrées et sorties, la multiplication des contrôles de sacs sur réquisition du procureur de la République et l’augmentation des patrouilles de polices municipales en soutien des forces de l’ordre. Cette stratégie vise à assurer une vigilance permanente autour des établissements.
Prévenir la violence, protéger les élèves
La démarche ne se limite pas à la répression. Les autorités misent sur la prévention active au sein des écoles. Des campagnes de communication mettent en garde contre les dangers des armes, tandis que des interventions régulières sensibilisent les élèves au harcèlement scolaire, à la haine en ligne et aux violences intrafamiliales.
Les Plans Particuliers de Mise en Sûreté ont été actualisés avec des fiches réflexes dédiées aux situations impliquant des armes blanches. La systématisation des remontées d’informations par les chefs d’établissements permet une réaction rapide et ciblée des forces de l’ordre, renforçant la coopération avec le corps éducatif.
Des résultats concrets, mais une vigilance maintenue
Depuis la rentrée, près de 50 opérations de contrôle ont été menées aux abords des établissements scolaires du territoire. 264 interventions de sensibilisation ont permis de toucher 5 500 élèves. Ces chiffres s’inscrivent dans un contexte marqué par plusieurs faits divers récents : le 2 juillet, un mineur a agressé un autre jeune avec un couteau devant le lycée Jules Garnier. En avril 2021, une bagarre impliquant une soixantaine de jeunes avait éclaté devant le lycée du Grand Nouméa, et en mars 2022, une scène d’une violence inédite s’était déroulée devant le lycée Petro Attiti à Rivière-Salée.
Ces précédents justifient un renforcement constant des contrôles et une mobilisation accrue à l’approche des vacances scolaires, période propice aux tensions. Pour l’État, garantir la sécurité des élèves reste une priorité absolue : condition indispensable à la sérénité du climat scolaire.