Le ton est monté entre les partisans de l’Accord de Bougival et la branche radicale du FLNKS. Dans un communiqué commun, Les Loyalistes et le Rassemblement Nouvelle-Calédonie dénoncent avec fermeté la décision du mouvement indépendantiste de rejeter le texte conclu à Paris.
Pour eux, il s’agit d’un reniement pur et simple de la signature du FLNKS et d’« une trahison de sa parole », qui met à mal la dynamique de dialogue engagée depuis plusieurs mois.
Une rupture incompréhensible
La déclaration vise directement Christian Tein, président du FLNKS, accusé d’avoir « continuellement conditionné la délégation du FLNKS » à suivre les négociations… avant de se rétracter. Selon le communiqué, il a même annoncé cette décision à ses propres membres quelques minutes seulement après la signature officielle à Bougival.
Les deux formations dénoncent un comportement qui « ne contribue en rien à la construction d’un environnement d’échange constructif et apaisé ».
Un choix jugé irresponsable face à l’urgence sociale
Le texte rappelle que le pays traverse une crise sociale et économique grave : soignants épuisés, chefs d’entreprise en difficulté, institutions fragilisées. Dans ce contexte, Les Loyalistes et le Rassemblement reprochent au FLNKS d’opter pour une voie de blocage qui « obstrue davantage l’avenir du territoire » plutôt que de participer à la reconstruction.
Bougival présenté comme la seule voie
Pour Les Loyalistes et le Rassemblement, l’Accord de Bougival n’est pas un simple compromis politique, mais un plan de sortie de crise : relance économique, réformes institutionnelles, et garantie d’un climat apaisé.
Ils rappellent que ce texte a été négocié sous l’égide de Manuel Valls et qu’il a reçu l’aval du gouvernement français. Il doit, selon eux, permettre de tourner la page des affrontements et de poser les bases d’un « avenir stable et prospère ».
Un appel à la mobilisation
Les Loyalistes et le Rassemblement annoncent qu’ils continueront à « rassembler le plus largement possible » autour de cet accord, en affirmant qu’une majorité de Calédoniens souhaite « bâtir une société ouverte et apaisée ».
Ils assurent qu’ils défendront jusqu’au bout la mise en œuvre des engagements pris à Bougival, et appellent le gouvernement à ne pas céder face aux revirements du FLNKS.