Dans un communiqué détaillé et une conférence de presse tenue ce week-end, l’UNI-Palika a exprimé son soutien au projet de « souveraineté dans la France » proposé par Manuel Valls, tout en critiquant vivement les positions des Loyalistes et du Rassemblement. Les trois négociateurs du parti indépendantiste – Jean-Pierre Djaïwé, Adolphe Digoué et Victor Tutugoro – ont accusé ces deux mouvements d’avoir « sciemment fait capoter les négociations« , les rendant responsables d’un « éventuel chaos à venir« .
Un projet qui rejoint la vision historique de l’UNI-Palika
Le parti kanak se félicite particulièrement que le projet Valls rejoigne largement sa propre proposition d' »indépendance en partenariat » avec la France. « L’accession à la souveraineté est devenue une nouvelle donne« , peut-on lire dans le communiqué, « car l’État et d’autres partis admettent que c’est la voie qui offre des nouvelles perspectives« .
L’UNI-Palika estime que ce projet est « le seul crédible aujourd’hui » et appelle à sa concrétisation rapide, avec ou sans la participation des Loyalistes et du Rassemblement. Le parti propose ainsi un « accord d’avenir à quatre » réunissant :
– Calédonie ensemble
– L’Éveil océanien
– Le FLNKS Nouveau
– L’UNI-Palika
« Fidèle à son engagement, l’UNI a apporté sa contribution au projet posé par l’État car il est le plus à même d’engager le pays dans une solution durable« , précisent les dirigeants indépendantistes.
Deux scénarios envisagés
Face à ce blocage politique, l’UNI-Palika envisage deux issues possibles :
1. Un accord à quatre excluant les Loyalistes et le Rassemblement
2. Un référendum qui opposerait directement les deux projets présentés lors du conclave de Déva
Le parti s’oppose fermement à la tenue des élections provinciales avant la conclusion d’un accord ou l’organisation de ce référendum, qu’il souhaite voir organisé rapidement.
Inquiétudes sur la stabilité politique française
L’UNI-Palika exprime par ailleurs ses craintes quant à la fragilité politique de Manuel Valls et aux récentes déclarations de Laurent Wauquiez. « L’UNI rappelle que la crédibilité de la parole de l’État est engagée et que l’instrumentalisation de la Nouvelle-Calédonie dans le débat intérieur au niveau national serait une erreur« , souligne le communiqué.
Le mouvement insiste pour que le projet Valls reste la seule base de discussion, rejetant toute nouvelle proposition qui pourrait émaner de Paris. Une position qui semble partagée par le ministre des Outre-mer, comme en témoignent ses récentes réponses aux parlementaires.
Prochaines étapes :
– Poursuite des négociations entre les quatre partis identifiés
– Réaction attendue des Loyalistes et du Rassemblement
– Position définitive du gouvernement sur cette proposition d’accord à quatre