Norman George, ancien vice-Premier ministre des Îles Cook, a relancé le débat sur l’avenir institutionnel de l’archipel, proposant un modèle inspiré du fédéralisme avec la Nouvelle-Zélande. Cette réflexion intervient alors qu’un projet similaire d’État associé avait été proposé pour la Nouvelle-Calédonie par Manuel Valls.
Une autonomie contestée
Dans une tribune publiée par Cook Islands News, l’ancien dirigeant (au pouvoir de 1983 à 2014) dresse un bilan sévère des 60 ans d’autonomie :
– Système éducatif : « Un désastre absolu » selon George, qui déplore l’absence d’enseignants formés en Nouvelle-Zélande
– Gouvernance : Accusations d’antidémocratisme contre le gouvernement de Mark Brown
– Services publics : Appel à un retour de la Nouvelle-Zélande dans la gestion de la santé, l’éducation et la police
« La souveraineté des Îles Cook est bafouée par les politiciens« , affirme George, proposant une intégration partielle avec :
– Reprise par Wellington des compétences régaliennes
– Création de 3 sièges réservés au Parlement néo-zélandais
– Maintien d’une autonomie locale pour certaines politiques
Réactions mesurées
Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon a accueilli prudemment ces propositions :
« Nous disposons d’accords constitutionnels très solides. Toute évolution devra émaner du peuple des Îles Cook et faire l’objet de débats appropriés«
Mark Brown, Premier ministre des Îles Cook, n’a pas encore réagi publiquement à ces déclarations.
Contexte :
Les Îles Cook, État autonome depuis 1965, partagent avec la Nouvelle-Zélande :
– Le même chef d’État (Charles III)
– La citoyenneté et les passeports
– Une politique étrangère et de défense commune
Perspectives :
Ce débat résonne particulièrement en Nouvelle-Calédonie, où la question d’un statut d’État associé à la France avait été évoquée lors des négociations de Deva.
Source : IA, RNZ, CIN – Mai 2025