Alors que la Chine obtient l’autorisation d’explorer les fonds marins du Pacifique, la Nouvelle-Calédonie, pourtant dotée d’une zone économique exclusive (ZEE) immense et potentiellement riche en ressources stratégiques, choisit de rester en retrait.
L’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) a validé le rapport d’impact environnemental de China Minmetals, permettant à cette société d’État chinoise de lancer des tests exploratoires cette année. Ces essais portent sur l’utilisation de véhicules collecteurs d’échantillons dans une zone spécifique du plancher océanique pacifique. Il s’agit d’une première pour la Chine, qui respecte désormais les standards environnementaux internationaux de l’AIFM. D’autres sociétés chinoises, également actives dans ce domaine, mèneront leurs propres tests cette année.
La Chine consolide ainsi sa position dominante dans un domaine stratégique : l’exploitation de métaux rares nécessaires à la transition énergétique mondiale.
Le président Xi Jinping a plusieurs fois souligné l’importance de ces ressources des grands fonds, qualifiées de « trésors ».
Dans le même temps, le président américain Donald Trump, revenu au pouvoir, a pris des mesures pour accélérer les autorisations d’exploitation, y compris en haute mer, en contournant les règles internationales. Une première demande d’exploitation a déjà été déposée par une entreprise canadienne, The Metals Company.
À l’inverse, la Nouvelle-Calédonie, bien qu’inscrite dans une région convoitée, débat d’un moratoire de 50 ans sur l’exploration de ses propres grands fonds. Ce choix revient à se priver délibérément de la connaissance et de l’évaluation de ses ressources marines, à rebours de l’élan mondial porté par des puissances comme la Chine ou les États-Unis.
Un contraste saisissant qui interroge sur la stratégie à long terme du territoire en matière de souveraineté et de développement économique.
Source : IA, OF – Mai 2025