Tristesse pour la Nouvelle-Calédonie
Dans un entretien accordé à Les Échos ce week-end, la PDG du groupe minier Eramet, Christelle Bories, a partagé sa vision sur les enjeux géopolitiques liés aux matières premières et a fait part de son inquiétude concernant la situation en Nouvelle-Calédonie.
Elle a salué les efforts de l’Union européenne dans la sécurisation des approvisionnements stratégiques, notamment à travers des accords-cadres signés avec le Chili et d’autres pays d’Amérique latine. Elle a également évoqué l’Indonésie comme un partenaire clé, soulignant que la visite prochaine du président Emmanuel Macron dans le pays placerait les matières premières au centre des discussions diplomatiques.
Interrogée sur l’avenir d’Eramet en Nouvelle-Calédonie, la dirigeante a indiqué que la Société Le Nickel (SLN), filiale historique du groupe, ne figurait plus dans le bilan consolidé d’Eramet. Si le groupe ne finance plus ses opérations, il continue toutefois à lui apporter un soutien industriel en tant qu’actionnaire majoritaire.
« Le mot qui me vient à l’esprit, c’est : tristesse », a-t-elle confié, regrettant que le territoire calédonien n’ait pas su exploiter pleinement son potentiel minier. « Ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie est très triste, car ce territoire n’a pas réussi à mettre en valeur ses richesses, et il en a. »