La Société Calédonienne d’Ornithologie
À l’occasion de son 60ème anniversaire, la Société Calédonienne d’Ornithologie (SCO) fait le point sur ses actions et défis. Fondée en avril 1965 par des passionnés et des scientifiques préoccupés par la préservation des espèces locales, l’association poursuit inlassablement sa mission de protection du patrimoine aviaire calédonien.
Un patrimoine aviaire unique et menacé
La Nouvelle-Calédonie compte environ 200 espèces d’oiseaux, dont :
– 25 espèces endémiques
– 60 sous-espèces endémiques
– De nombreuses espèces migratrices
« Notre biodiversité aviaire est exceptionnelle mais fragile« , explique David Ugolini, président de la SCO sur RRB. « Le lien entre l’homme et la nature se dégrade, et avec lui, la connaissance des espèces qui nous entourent.«
Trois missions fondamentales
Depuis six décennies, la SCO s’articule autour de trois axes majeurs :
1. Amélioration des connaissances : recensement et étude des espèces
2. Protection des écosystèmes : actions concrètes de conservation
3. Sensibilisation du public : éducation à l’environnement
Des réalisations notables
Parmi les récents accomplissements de l’association :
– Publication du « Guide expert des oiseaux de Nouvelle-Calédonie » (2023)
– Détection et élimination rapide de corneilles invasives sur le port de Nouméa
– Découverte de nouvelles populations de merle des îles (l’espèce la plus menacée)
– Participation à l’Atlas de la biodiversité communale de Poum (12 000 observations)
L’opération SOS Puffins : un engagement annuel
La SCO mène une campagne de sauvetage des jeunes puffins du Pacifique, souvent victimes de la pollution lumineuse. « Ces oiseaux s’échouent en ville, exposés à de nombreux dangers« , précise M. Ugolini. Les citoyens peuvent contribuer en :
1. Plaçant l’oiseau dans un carton troué
2. Contactant la SCO au 83 89 40
3. Participant au programme de sauvetage des animaux marins de la Province Sud
Science participative et mobilisation citoyenne
La SCO mise sur l’implication du public :
– Plateforme NC Point d’observation pour signaler des observations
– Réseau de bénévoles couvrant tout le territoire
– Collaboration avec les populations locales pour les atlas biodiversité
« Chaque observation compte, même celle d’un oiseau commun dans son jardin« , insiste le président. « C’est par la mobilisation collective que nous protégerons notre patrimoine.«
Face aux difficultés budgétaires, la SCO adapte sa stratégie :
– Priorité aux actions peu coûteuses (sensibilisation, éducation)
– Renforcement des partenariats avec les communes
– Développement des sciences participatives
« Nous célébrons nos 60 ans dans la continuité de notre mission, sans faste mais avec détermination« , conclut David Ugolini. « L‘urgence est à la protection concrète de notre biodiversité.«