Un jeune homme jugé un an après les émeutes de mai 2024 à Nouméa.
Une scène devenue virale pendant les émeutes
Comme annoncé par nos confrères de La Voix du Caillou, les faits jugés ce jeudi au tribunal correctionnel de Nouméa remontent au 17 mai 2024, en plein cœur des émeutes ayant secoué l’agglomération. Une séquence largement partagée sur les réseaux sociaux et relayée dans les journaux télévisés nationaux montrait plusieurs individus en train de défiler dans une voiture de la police municipale volée. Assis sur les portières, certains saluaient les passants, dans une ambiance à la fois irréelle et provocante. Le véhicule avait ensuite été incendié.
Un an plus tard, l’un des passagers à la barre
Un an jour pour jour après les faits, Diego W., 20 ans, a comparu pour recel de vol. Déjà incarcéré pour une agression commise en mars, a reconnu être monté à bord du véhicule en état d’ébriété, après l’avoir croisé avec des connaissances. Peu loquace à l’audience, il a expliqué qu’il n’avait « rien à ajouter », confirmant cependant sa présence à bord, visible sur les vidéos diffusées et les images de vidéosurveillance.
Un parcours marqué par la délinquance
Lors de l’audience, le vice-procureur Dominique Luiggi a exprimé son désarroi devant un parcours aussi chaotique. Comme le relaient nos confrères de La Voix du Caillou, il a souligné le paradoxe entre la jeunesse du prévenu et la gravité de ses actes, rappelant que ce dernier est titulaire d’un CAP boulanger-pâtissier : « C’est un beau métier », a-t-il souligné, déplorant un « échec » personnel et collectif.
Une peine qui alourdit son séjour en détention
Le tribunal a finalement condamné Diego W. à trois mois de prison ferme supplémentaires. Une sanction qui s’ajoute à celles qu’il purge déjà et qui repousse sa date de sortie, actuellement prévue pour 2030. Le jeune homme a accueilli le verdict sans réaction, le regard fermé, les bras croisés, comme il l’avait été durant toute l’audience.