L’exercice Talisman Sabre 2025 s’annonce explosif
Un navire de guerre américain accoste à Sydney
L’USS America, navire d’assaut amphibie de l’US Navy, a accosté ce samedi dans le port de Sydney, accompagné de deux autres bâtiments de guerre. Ensemble, ils transportent environ 2.500 marins et marines, prêts à participer à l’exercice militaire Talisman Sabre. Ces navires sont armés d’équipements de pointe, dont des hélicoptères anti-sous-marins et les redoutés F-35B, capables de décollage court et d’atterrissage vertical.
Ce déploiement de force préfigure l’ampleur d’un exercice militaire hors normes, qui s’étendra sur 6.500 km du territoire australien, entre l’île Christmas dans l’océan Indien et la mer de Corail. Une démonstration claire de la montée en puissance de la coopération militaire dans la région indo-pacifique.
Une coopération américano-australienne en pleine mutation
Cette arrivée militaire américaine coïncide avec une séquence diplomatique clé : la rencontre prévue entre Anthony Albanese et Donald Trump lors du G7 au Canada. Un des points chauds des discussions : la pression de Washington pour que l’Australie augmente ses dépenses de défense à 3,5 % du PIB, contre 2 % aujourd’hui.
Dans ce contexte, la révision du pacte AUKUS (Australie, Royaume-Uni, États-Unis) sur les sous-marins nucléaires alimente les conversations. Pour le ministre australien de la Défense, Richard Marles, cette évolution n’a rien de surprenant et illustre la profondeur stratégique des liens transpacifiques.
Talisman Sabre 2025 : l’Inde et l’Europe s’invitent dans le feu de l’action
L’exercice Talisman Sabre 2025 monte encore en puissance. Pour la première fois, l’Inde participe officiellement aux côtés des États-Unis, de l’Australie, du Japon, de Singapour, et d’un contingent européen renforcé.
Le programme est clair : tirs réels massifs, déploiements de systèmes de roquettes HIMARS (utilisés en Ukraine), missiles Patriot, et intégration des défenses aériennes australiennes dans les systèmes américains.
Le brigadier Damian Hill, directeur de l’exercice, insiste : « Il ne s’agit pas d’un simple entraînement. C’est une démonstration de force et d’interopérabilité dans une région sous tension. » Un message clair adressé à ceux qui contestent l’équilibre militaire dans l’Indo-Pacifique.