Ces Calédoniens à bout de nerfs – 6 coups de gueule qui claquent à l’antenne
Graffitis et incivilités : “J’en ai marre de nettoyer mon portail”
C’est Jojo qui ouvre le bal. Exténué, il confie avoir passé sa soirée à effacer des tags sur son portail. Une situation qui ne date pas d’hier :
À chaque fois, il y a les jeunes du quartier qui viennent écrire dessus.
Je vais monter un collectif, on va défendre la propreté du quartier tous ensemble.
Ce simple coup de gueule est une réalité quotidienne pour beaucoup : l’impuissance face aux dégradations, l’absence de sanctions, et le sentiment que les autorités détournent les yeux.
Banques : dépôts bloqués, confiance brisée
Un auditeur appelle, furieux. Il a déposé de l’argent liquide via un automate… jamais crédité.
J’ai fait un dépôt, à ce jour, il y a toujours rien sur le compte.
Par contre, si tu dépasses ton découvert, t’as un courrier dans la boîte le lendemain !
Il réclame un droit de réponse.
RUAMM : “Un milliard jeté, et nous, on crève !”
L’argent du RUAMM a mis le feu aux ondes. Plusieurs auditeurs dénoncent une gestion calamiteuse.
Ils ont balancé des milliards pendant huit jours. Une mascarade !
Ils auraient pu suspendre les cotisations pendant deux ans pour les patentés. C’est du bon sens.
Derrière la colère : des exclus, des incompris, et l’impression d’un favoritisme mal maquillé. L’idée de justice sociale semble s’éloigner à chaque coup de chèque.
Jeunes sans stage = jeunesse sacrifiée
Hulup, un ancien chef d’atelier, s’étrangle :
Des jeunes ratent leur diplôme parce qu’ils n’ont pas de stage !
Qu’on arrête de dire que la jeunesse est violente. C’est l’État qui l’abandonne.
Il propose d’imposer aux entreprises d’accueillir des stagiaires. Mais surtout, il alerte : le décrochage n’est pas une fatalité, c’est un choix politique.
Palestine : colère contre l’hypocrisie française
Plusieurs auditeurs franchissent la ligne rouge. Un homme dénonce :
On est gouvernés par des gens qui soutiennent un pays génocidaire.
Ils accusent l’Iran, mais c’est Israël qui bombarde. Faut arrêter la désinformation.
C’est un cri de rage contre le silence médiatique, contre la diplomatie à géométrie variable. Et un signal : même à l’autre bout du monde, le conflit du Proche-Orient s’invite dans les consciences.
Élus absents, impôts présents
Le final est une rafale contre la classe politique :
Y’a plus d’élus ici. Tout le monde se promène en France.
Nous, on paye pendant que d’autres planquent leur patrimoine. On ne sait même pas qui possède quoi ici.
Entre niches fiscales, monopoles protégés et opacité des patrimoines, la parole est sans filtre. La confiance dans la représentation est au plus bas.
Une société qui gronde, une radio qui écoute
Océane FM n’a pas seulement diffusé des “coups de gueule” ce lundi, elle a capté l’onde sismique d’un peuple à fleur de peau. Qu’il s’agisse de politique, d’éducation, d’économie ou de dignité, les auditeurs parlent cash. Et à l’écoute de leurs mots, une certitude : la colère est partout. Il serait temps que ceux qui gouvernent se branchent sur la fréquence du réel.