Un signal fort à l’Iran ?
Washington muscle sa présence aérienne dans le Pacifique
Les États-Unis ont commencé à déplacer plusieurs bombardiers stratégiques B-2 Spirit vers l’île de Guam, selon deux responsables américains interrogés par Reuters. Cette décision intervient alors que l’ancien président Donald Trump a annoncé qu’il se donnait deux semaines pour trancher sur une éventuelle intervention contre l’Iran, aux côtés d’Israël.
Si le Pentagone reste discret, ce mouvement militaire intervient dans un climat tendu où l’hypothèse de frappes ciblées contre les installations nucléaires iraniennes est à nouveau sur la table.
Des bombardiers conçus pour frapper fort et loin
Capables de transporter des bombes pénétrantes GBU-57, les B-2 sont spécifiquement conçus pour détruire des cibles enfouies comme le site nucléaire de Fordow. À ce stade, aucun lien officiel n’est établi entre ce redéploiement et le conflit Iran-Israël, mais les signaux sont clairs : Washington se prépare à tous les scénarios.
Les responsables n’ont pas précisé le nombre exact de B-2 transférés, ni leur destination finale. Mais Guam pourrait n’être qu’une escale. Une hypothèse évoquée par plusieurs experts : un transit vers Diego Garcia, base stratégique située dans l’océan Indien. Cette base est souvent mobilisée pour des opérations au Moyen-Orient.
Une montée en puissance américaine déjà amorcée
Cette semaine, Reuters révélait le transfert massif de ravitailleurs vers l’Europe, ainsi que des avions de chasse déployés au Moyen-Orient. En parallèle, le porte-avions Nimitz, précédemment stationné dans la région Indo-Pacifique, fait désormais route vers cette même zone stratégique.
Trump, lui, intensifie sa rhétorique. Il affirme vouloir agir aux côtés d’Israël, accusant l’Iran de vouloir acquérir l’arme nucléaire, une accusation que Téhéran rejette en bloc. Ce redéploiement des B-2 vers Guam, îlot militaire de premier plan, confirme que les États-Unis se positionnent pour toute évolution rapide du conflit.