Je me suis levé, j’ai entendu des enfants courir après des pneus.
J’ai cru à un délire post-émeutes.
Mais non, c’était la course de pneus à Païta. Retour en enfance sur le parking de l’Hyper U.
17 équipes, des relais en famille, et un diplôme de “conduite de pneu” décerné au passage.
Pendant ce temps, à Dumbéa, c’était claquettes-volley-foot-kayak.
Une inter-quartiers animée où même les claquettes volaient plus haut que certains politiciens.
À la Ressourcerie de Nouméa, on bradait les fringues par sacs entiers.
Objectif : vider les stocks avant de devoir vider les lieux.
Deux vêtements pour 100 francs. Moins cher que l’inflation, plus utile qu’un t-shirt FLNKS.
Côté faits divers : Un homme renversé à Dumbéa (pas trop vite, heureusement).
Des voleurs à Kouaoua repoussés par un gérant. Priorité au pastis et aux clopes.
À Voh, le Palika se réunit pour parler de Bougival. Ils parlent, mais Tein ne dit toujours rien. Curieux.
À Paris, la Cour des comptes reparle de nos sous-sols oubliés.
Le BRGM doit actualiser l’inventaire des richesses calédoniennes. Nickel, cobalt, stratégie.
Mais tant qu’on en parle à Paris, tout va bien.
En métropole, Bruno Retailleau veut la tolérance zéro avec l’Algérie.
Il balance une punchline :
Pour être libre, il faut être craint.
Et pendant ce temps, à Nîmes, les mineurs sont interdits de sortir après 21 h.
Plus de fusillades que de matchs de foot.
Robert Ballard, l’homme qui a trouvé le Titanic, replonge à Guadalcanal.
Objectif : de nouvelles épaves pour le 80e anniversaire de la fin de la guerre dans le Pacifique.
Entre les navires japonais et la mémoire, il préfère les deux.
En sport : Les Bleus affrontent une nouvelle fois les All Blacks. L’occasion de ne pas trop se faire rouler dessus.
Les Bleues, elles, affrontent l’Allemagne en quart d’Euro. L’aventure continue.
Pogacar, lui, écrase le Tour de France. 4 minutes d’avance, sourire compris.
Moto GP, rallye, golf : les Français s’invitent partout, sauf au gouvernement.
À Magenta, les pistards calédoniens font chauffer l’ovale.
Et la relève a 11 ans, mais déjà le regard d’un champion olympique.
Et côté ciel : vigilance jaune, pluies orageuses.
Parapluie en main, et pneu sous le bras.
Bref. On a couru, pédalé, râlé, recyclé… et il a plu.