Le report des élections CAP, lié à la crise de mai, est levé. Du 28 juillet au 5 septembre, les agents publics vont voter pour leurs représentants.
Une prorogation exceptionnelle due à la crise de mai 2024
Initialement prévues pour juin 2024, les élections aux Commissions Administratives Paritaires (CAP) n’ont pas pu se tenir en raison de la crise sociale et institutionnelle qui a paralysé le territoire à partir du 13 mai. Pour éviter un vide juridique, le Congrès a voté la prolongation exceptionnelle des mandats actuels jusqu’au 30 septembre 2025.
Cette décision assure la continuité du dialogue social entre l’administration et les agents publics. Les CAP jouent un rôle central dans la gestion des carrières, en rendant des avis sur les avancements, les titularisations, les sanctions, les mutations ou encore les reclassements. Sans elles, l’arbitraire administratif guette.
En Nouvelle-Calédonie, 30 CAP coexistent : 22 pour la fonction publique territoriale, 8 pour la fonction publique communale. Chaque commission correspond à une filière métier et à une catégorie hiérarchique (A, B, C ou D).
Des enjeux décisifs pour la carrière des agents
Derrière ces élections techniques se cachent des choix lourds de conséquences pour les fonctionnaires. Les représentants élus y défendront les agents dans les domaines suivant :
les licenciements en cours de stage,
les avancements de grade,
les reclassements dans une autre filière,
ou encore les procédures disciplinaires majeures.
Chaque agent titulaire détaché ou en poste actif, est électeur. Les listes de candidats sont proposées par les syndicats ou organisations professionnelles, via un scrutin de liste à la proportionnelle.
Ces représentants siègeront durant trois ans aux côtés des membres de l’administration, en nombre égal : quatre titulaires et quatre suppléants par camp. La capacité à bien connaître les statuts, les règles d’avancement et à défendre les situations individuelles sera essentielle dans cette mandature 2025–2029.
Le vote n’est donc pas une simple formalité. Il s’agit d’élire ceux qui auront le pouvoir de s’opposer ou d’amender certaines décisions administratives. Un mauvais choix peut laisser des agents seuls face à la hiérarchie. Un bon représentant peut, au contraire, sauver une carrière.
Mode d’emploi du vote et outils pour choisir
Le vote se déroulera entre le 28 juillet et le 5 septembre 2025. Les listes électorales sont en cours de mise à jour. Les listes de candidats sont déjà disponibles en téléchargement sur les pages officielles de la fonction publique territoriale et communale.
Pour guider les électeurs, les professions de foi des organisations syndicales sont consultables en ligne. Elles détaillent les priorités de chaque organisation : défense statutaire, revalorisation des carrières, conditions de travail, pouvoir d’achat, etc.
Chaque agent peut ainsi voter en connaissance de cause. Une communication progressive accompagnera la campagne pour rappeler les dates, modalités de vote (papier ou électronique) ainsi que celles de contestation.
Au-delà des étiquettes syndicales, c’est la défense collective face à l’arbitraire administratif qui se joue. Dans un contexte de tensions politiques où les services publics sont sous pression, ces élections CAP revêtent un caractère hautement stratégique.
Ces élections CAP 2025 ne sont pas qu’un simple rituel administratif. Elles sont un rempart contre l’isolement des agents, un levier de régulation dans un système hiérarchique exigeant. Chaque voix comptera pour que la carrière des fonctionnaires calédoniens reste encadrée, équitable et transparente.