Ils s’étaient évadés en mai, ils tombent en juillet : deux fugitifs repris. Recherchés depuis le 13 mai, deux évadés du centre pénitentiaire de Koné ont été interpellés ce dimanche 27 juillet à La Foa, lors d’un contrôle de routine de la gendarmerie. Leur troisième complice, lui, demeure introuvable.
Évasion à Koné, arrestation à La Foa : la cavale s’achève
Ils pensaient avoir échappé à la justice. Mais ce week-end, leur liberté a brutalement pris fin. Deux jeunes hommes de 20 ans, évadés du centre de détention de Koné le 13 mai 2025 à 4h10, ont été interpellés dans la nuit du dimanche 27 juillet à La Foa, plus de deux mois après leur fuite.
Repérés lors d’un contrôle routier ciblé, les deux fugitifs ont immédiatement été placés en garde à vue, puis déférés au parquet dès le lendemain, lundi 28 juillet, en fin de journée. Présentés ce mardi 29 juillet à 8 h devant le tribunal correctionnel, ils ont comparu en audience immédiate.
Leur arrestation marque une avancée majeure dans l’enquête, mais le troisième évadé demeure introuvable. Malgré la mobilisation de la gendarmerie et de l’antenne GIGN, les recherches piétinent. Le fugitif pourrait s’être réfugié dans une zone isolée de la Grande Terre ou dans une tribu reculée.
Une cavale marquée par des faits violents
Dès les premières heures de leur fuite, les deux détenus ont tenté de se procurer un moyen de transport pour s’éloigner de Koné. Selon le parquet, quatre tentatives de vol de véhicules ont été commises entre Koné et Pouembout, sans succès. À 4h40, soit à peine 30 minutes après leur évasion, les jeunes hommes auraient attaqué un habitant du quartier Bel Air à Koné, lui dérobant une montre et un téléphone portable en usant de violence.
Ces actes, considérés comme des vols aggravés, ont été commis en état de récidive. L’un des deux évadés affiche 19 mentions à son casier, l’autre 32, dont la majorité pour des faits de vol. Ils étaient tous deux incarcérés dans le quartier contraint du centre pénitentiaire de Koné, une section réputée pour sa sévérité.
Le parquet souligne que ces délits s’ajoutent à l’évasion, et qu’ils aggravent considérablement leur situation judiciaire. Le procureur a d’ores et déjà annoncé des réquisitions fermes à l’audience.
Sécurité renforcée, un détenu toujours en cavale
L’évasion du 13 mai avait déjà provoqué une onde de choc au sein de l’administration pénitentiaire. Les trois jeunes hommes avaient réussi à s’extraire de leur cellule avec des moyens de fortune : fourchette, couvertures, mobilier. Un grillage avait été sectionné, l’un des détenus s’était blessé sur les barbelés.
Malgré leur amateurisme apparent, le dispositif de sécurité avait été contourné, exposant une faille inquiétante. La gendarmerie avait immédiatement déployé d’importants moyens humains et matériels, avec le soutien de l’antenne locale du GIGN.
La traque s’était intensifiée autour de Koné, Pouembout et dans les zones montagneuses alentour. Deux des évadés avaient déjà été interpellés et rejugés dès la mi-mai. Les deux autres, désormais sous les verrous, avaient réussi à échapper aux recherches pendant plus de deux mois.
Mais le dernier évadé reste introuvable. Un appel à la vigilance est toujours en cours. Les forces de l’ordre n’excluent aucun scénario, ni aucune complicité extérieure. Toute personne susceptible de fournir des informations est appelée à se manifester.
Cette affaire révèle une tension croissante dans les établissements pénitentiaires du territoire. Elle met également en lumière les limites du contrôle dans les centres du Nord, alors que le centre de détention de Koné s’était jusqu’ici illustré comme l’un des plus rigides du pays.