Christophe Bretagne en garde à vue : le proviseur du lycée de Pouembout visé par une enquête pour viol sur mineur
Un coup de tonnerre dans l’Éducation nationale en Nouvelle-Calédonie.
Christophe Bretagne, 58 ans, proviseur du lycée Michel Rocard à Pouembout, a été placé en garde à vue ce matin. Il est soupçonné de viol sur mineur, pour des faits présumés survenus entre le 21 mai et le 19 juin 2025.
L’enquête a été déclenchée à la suite d’un signalement émanant de l’entourage de la victime présumée, qui était mineure au moment des faits. Selon les éléments recueillis, les investigations portent sur des faits qualifiés de viol, c’est-à-dire des actes commis sous contrainte, menace ou surprise.
Une procédure sous haute discrétion
La mesure de garde à vue a été prise dans la plus grande discrétion. À ce stade, la présomption d’innocence demeure. Le parquet ne s’est pas encore exprimé sur l’ouverture éventuelle d’une information judiciaire ni sur la prolongation de la garde à vue.
Christophe Bretagne dirigeait depuis moins d’un an le principal établissement scolaire du nord calédonien. Le lycée Michel Rocard, qui accueille plus de 900 élèves, dont de nombreux internes, est considéré comme un pôle stratégique pour la formation technique et agricole de la région.
Sidération dans la communauté éducative
Du côté de la Direction de l’enseignement de la Nouvelle-Calédonie, aucun commentaire officiel n’a été formulé pour l’instant. Mais au sein de l’établissement, le choc est brutal.
C’est la sidération, on n’avait aucun signal d’alerte,
confie un enseignant, sous couvert d’anonymat.
La situation intervient dans un contexte déjà tendu. Le lycée faisait face ces derniers mois à des difficultés internes : absentéisme, incivilités, tensions entre élèves et personnel. Cette nouvelle secousse fragilise un peu plus la cohésion au sein de l’établissement.
Un passé professionnel sans signalement connu
Avant sa nomination à Pouembout en octobre 2024 par le gouvernement calédonien, Christophe Bretagne avait exercé en métropole dans plusieurs établissements. À ce jour, selon les vérifications préliminaires, aucun signalement de comportement problématique n’aurait été enregistré dans ses précédents postes.
L’affaire pose néanmoins une nouvelle fois la question de la prévention des violences sexuelles en milieu scolaire. L’enquête devra déterminer les faits avec précision.
La justice est désormais à l’œuvre.