Six mois après avoir rouvert ses portes aux touristes, la Nouvelle-Calédonie fait l’objet de nouvelles mises en garde. L’Australie et la Nouvelle-Zélande recommandent à leurs ressortissants d’exercer une vigilance accrue en raison des risques persistants de troubles politiques et d’incidents de sécurité.
Un territoire marqué par les émeutes de mai 2024
En mai 2024, des émeutes violentes à Nouméa ont causé 13 morts, des centaines de blessés et des milliards de francs CFP de dégâts. Déclenchées après l’annonce par Emmanuel Macron d’une réforme électorale permettant aux nouveaux arrivants de voter, ces violences ont opposé militants indépendantistes kanak et opposants au projet. Plus de 6 000 gendarmes et militaires ont été déployés depuis la métropole pour rétablir l’ordre. Face à la tension, le président français a finalement retiré sa réforme, suscitant des critiques en France.
Des accords politiques qui ne calment pas les esprits
En juillet 2025, l’État français a octroyé à la Nouvelle-Calédonie un statut particulier renforçant l’autonomie locale, mais sans aller jusqu’à l’indépendance. Le FLNKS, principal mouvement indépendantiste, a rejeté l’accord, dénonçant un texte contraire à ses aspirations. L’Union calédonienne a confirmé son refus lors d’une réunion début août. La situation reste donc politiquement instable, avec des tensions pouvant dégénérer rapidement.
Des conseils de voyage maintenus à un niveau élevé
Le 7 août 2025, Canberra a mis à jour son avertissement aux voyageurs : « Exercez une vigilance élevée », en raison du risque de manifestations et de violences isolées. L’avis précise que des restrictions ou couvre-feux peuvent être imposés à tout moment et rappelle les risques de vols et cambriolages.
La Nouvelle-Zélande a, de son côté, abaissé légèrement son niveau d’alerte, mais recommande toujours d’éviter les rassemblements et de suivre l’actualité locale. Les deux pays soulignent qu’un climat tendu persiste malgré l’amélioration relative de la sécurité depuis le début de l’année.