Dans l’émission « Coups de gueule » d’Océane FM, le sujet politique est revenu en force. Les auditeurs, lassés par les débats institutionnels sans fin, ciblent particulièrement le FLNKS, accusé de multiplier les discours sans présenter de véritable projet pour l’avenir du pays. Entre scepticisme, colère et désillusion, la question est posée : que reste-t-il de l’indépendantisme quand les idées manquent ?
Des discours creux qui lassent les Calédoniens
À l’antenne, plusieurs voix ont critiqué la répétition des congrès et meetings indépendantistes.
Toujours du blabla, rien de concret
a tranché un auditeur, reprenant un constat partagé par beaucoup. Un autre a enfoncé le clou :
On attend toujours un vrai projet Kanaky. Tout ce qu’on entend, ce sont les mêmes slogans répétés depuis trente ans.
La critique ne vise pas seulement la rhétorique, mais aussi le manque de perspectives pratiques.
Comment financer la société ? Quels impôts ? Quelle économie ?
s’est exclamé un autre intervenant.
On demande des chiffres, des barèmes, pas des discours creux.
Une génération absente et un héritage contesté
Ce qui frappe, selon les auditeurs, c’est l’absence de jeunesse dans ces rassemblements.
Il n’y a plus que des vieux retraités, anciens fonctionnaires ou militaires, payés par la France. La jeunesse a déjà tourné le dos
a accusé un participant. Cette contradiction choque : ceux qui ont profité des avantages de la République seraient aujourd’hui les plus virulents pour revendiquer une rupture.
Ils veulent l’indépendance, mais sans renoncer à leurs acquis français. C’est de l’égoïsme politique.
Un constat qui nourrit un profond malaise et creuse le fossé entre générations.
Le FLNKS face à ses propres contradictions
Si certains défendent encore la démarche indépendantiste, même eux pointent le manque de clarté.
Expliquez-nous comment ça va marcher après ?
a lancé un auditeur.
Sans plan économique, personne ne peut adhérer.
Le sentiment général est que le FLNKS vit sur son héritage historique sans avoir construit l’avenir. L’accord de Bougival devait ouvrir une voie, mais son rejet par une partie des indépendantistes laisse un goût amer :
Ils veulent, ils exigent, mais ils ne proposent rien.
La séquence politique actuelle met en lumière un vide stratégique : l’indépendance est brandie comme un slogan, mais sans feuille de route crédible. Les appels d’Océane FM traduisent un ras-le-bol citoyen : sans propositions concrètes, l’indépendantisme risque de perdre sa jeunesse, son élan, et peut-être même sa légitimité.