Il fait rayonner la France et la Nouvelle-Calédonie sur la scène mondiale. Maxime Grousset, double champion du monde de natation, est revenu triomphalement sur son île natale.
Un retour glorieux en Nouvelle-Calédonie
À seulement 26 ans, Maxime Grousset est déjà entré dans l’histoire du sport français. Auréolé de ses deux titres mondiaux sur le 50 mètres et le 100 mètres papillon, conquis à Singapour, le nageur calédonien a fait son grand retour sur le Caillou. Une conférence de presse organisée par le CTOS-NC a marqué cet événement symbolique, salué par la remise de la médaille d’or de la Jeunesse, des Sports et de l’Engagement associatif.
Le champion s’est vu décerner également deux trophées d’Athlète du mois BNC, soulignant son parcours exceptionnel. Son exploit résonne bien au-delà de la natation : il devient un véritable ambassadeur de la France et de la Nouvelle-Calédonie, incarnant la discipline, l’abnégation et la force mentale.
La méthode Grousset : rigueur, relâchement et mental d’acier
Maxime Grousset a profondément transformé son approche de la natation. Au-delà des records — 22’’48 sur 50 m papillon, 49’’62 sur 100 m papillon —, il revendique une nouvelle philosophie basée sur le relâchement et le contrôle.
À l’entraînement, il a intégré musculation ciblée, yoga et un travail mental plus poussé, véritable clé de sa progression. « C’est plus dans la tête que ça se joue », admet-il, évoquant un déclic par rapport à ses échecs passés aux Jeux olympiques de Tokyo et Paris. Ce travail s’est révélé décisif, jusqu’à le surprendre lui-même :
Quand j’ai touché le mur, je me suis dit : quoi, j’ai gagné ? (sourire)
Ce mélange de puissance et de fluidité, couplé à une émulation forte au sein de l’équipe de France — aux côtés de Léon Marchand notamment —, a propulsé Grousset vers le sommet mondial.
Un champion enraciné et tourné vers l’avenir
Malgré la gloire, Maxime Grousset reste fidèle à ses racines. Revenir en Nouvelle-Calédonie est pour lui une source d’énergie et de sérénité.
Revoir la famille, les terres, ça fait du bien, affirme-t-il.
Ce lien fort nourrit ses performances, et alimente même ses ambitions : Jeux d’Europe 2026 à Paris, championnats du monde, et bien sûr les Jeux olympiques 2028 à Los Angeles.
Pour Christophe Dabin, président du CTOS-NC, ce champion incarne bien plus qu’une carrière sportive :
Il ferait un excellent porte-drapeau pour la Nouvelle-Calédonie en 2027.
L’homme fort du papillon pourrait ainsi devenir un symbole pour toute une génération. En attendant, il savoure son succès, entre natation, surf, pêche et humilité. Preuve qu’un grand champion peut aussi rester un homme simple.
Un héros calédonien, une fierté française. Maxime Grousset incarne le sport dans ce qu’il a de plus noble : travail acharné, mental d’acier et fidélité à ses racines. Sa trajectoire inspire et redonne confiance : en Nouvelle-Calédonie comme en métropole, tout est possible pour ceux qui osent viser l’excellence.
Crédit photo : Comité Territorial Olympique et Sportif de Nouvelle-Calédonie