En plein cœur de la brousse calédonienne, un champ solaire à perte de vue attire désormais l’attention. Début août, TotalEnergies Renouvelables Pacific a ouvert ses portes au grand public à Boulouparis, dévoilant un site stratégique pour l’avenir énergétique du territoire. Derrière cette visite guidée se cache une ambition claire : montrer que la Calédonie peut s’affranchir peu à peu du tout-fuel et miser sur le soleil.
Des centrales géantes au service des Calédoniens
Avec plus de 100 000 panneaux solaires installés, les deux premières tranches du parc Hélio Boulouparis assurent déjà la consommation d’environ 36 000 habitants.
Nous produisons ici une électricité locale et propre, une première étape vers la souveraineté énergétique
a rappelé un ingénieur lors de la visite. Ce parc n’est pas qu’un décor impressionnant : il symbolise un tournant. Alors que la facture énergétique dépend encore largement des importations de fioul, Boulouparis démontre que l’investissement massif dans les renouvelables n’est plus une utopie mais une réalité.
Hélio Boulouparis 3 : la troisième étape décisive
La visite a également permis de présenter le futur projet Hélio Boulouparis 3, véritable mastodonte de 60 MWc prévu pour 2028.
Cette troisième tranche sera le levier qui permettra d’équilibrer la production locale et les besoins croissants
a expliqué un responsable de TotalEnergies. Cette perspective est loin d’être anodine : avec stockage intégré et puissance accrue, la Calédonie disposerait alors du plus grand parc solaire de tout le Pacifique francophone. Une réponse directe à ceux qui doutent encore de la faisabilité de la transition énergétique.
Quand l’industrie se rapproche du citoyen
L’événement avait aussi une dimension pédagogique. Entre explications techniques, balade en pleine nature et échanges directs avec les ingénieurs, le public a découvert une facette méconnue de TotalEnergies.
On construit souvent une image négative des grands groupes, mais voir concrètement ce qui est fait ici change la perception
confiait un visiteur. Cette ouverture vers la population n’est pas anodine : elle vise à rendre visible l’industrie, trop souvent perçue comme lointaine, et à prouver que l’énergie renouvelable peut être accessible à tous.
La visite de Boulouparis n’était pas qu’une sortie dominicale : elle a offert une plongée dans ce que pourrait être le futur énergétique de la Calédonie. Un territoire moins dépendant, plus propre, et plus souverain. Reste à savoir si la volonté politique suivra cette dynamique et si les Calédoniens accepteront de tourner définitivement la page des énergies fossiles.
@FEINC