Le 24 août, Christian Tein a sorti l’arme du communiqué. Le président du FLNKS y jure n’avoir jamais donné son aval à l’accord de Bougival. Il dénonce une mise en scène orchestrée par Paris, destinée à faire croire à un consensus. Une accusation lourde, mais qui s’effondre dès qu’on confronte ses mots aux faits : Tein était bel et bien sur place, aux côtés de sa délégation, du premier au dernier jour.
Présent… mais dans l’ombre
Certes, Christian Tein n’était pas inscrit officiellement sur la liste des invités. Mais cela ne l’a pas empêché de se rendre à Bougival, d’accompagner la délégation indépendantiste et de suivre chaque étape des discussions. Pas en première ligne, mais en retrait, toujours en coulisses. Témoins et images l’attestent : il a même été aperçu échangeant directement avec ses représentants, juste avant la signature du 12 juillet. Autrement dit, un chef discret, mais un chef bien présent.
Des décisions validées en temps réel
Contrairement à la version qu’il tente aujourd’hui d’imposer, rien n’a été signé derrière son dos. Les choix de Bougival ont été validés par lui-même, en coordination avec le Bureau politique du FLNKS resté à Nouméa. Les échanges étaient permanents, les validations constantes. Sa présence silencieuse n’était pas une absence : elle confirmait son rôle de garant, impliqué jusqu’au bout.
La tentation de la victimisation
Alors pourquoi ce démenti brutal ? Parce qu’il lui faut désormais rassurer sa base la plus radicale. En niant son rôle, Christian Tein joue la carte de la victimisation, celle de l’homme marginalisé par l’État français. Une posture utile politiquement, mais construite sur une contre-vérité. Car tout le monde sait qu’il était là, qu’il a accompagné sa délégation et qu’il a validé les décisions prises.
Quand le mensonge rattrape la stratégie
La vérité est simple : Christian Tein était partie prenante de Bougival. Son communiqué ne raconte pas les faits, il fabrique un récit. Mais à force de vouloir réécrire l’histoire, le président du FLNKS prend un risque majeur : celui de perdre sa crédibilité. Les Calédoniens ne sont pas dupes. Ils ont vu les photos, entendu les témoins. Ils savent qu’il était présent, en retrait mais bien là.
En voulant s’ériger en martyr absent, Christian Tein se heurte à une évidence : on ne peut pas jouer à disparaître quand on a été visible du début à la fin.
Photos de Christian Tein à l’ouverture des discussions à Bougival en compagnie de Gilbert Tyuienon, et ensuite à la table de la cafétéria de l’hôtel de Bougival juste avant les signatures.