Une page importante vient de s’écrire dans la mise en œuvre de l’Accord de Bougival. Depuis le 28 août, les signataires se sont retrouvés, à l’invitation du ministre des Outre-mer, pour installer un comité de rédaction chargé de préparer la traduction juridique et institutionnelle de l’accord conclu le 12 juillet dernier. Une dynamique institutionnelle est en marche… mais sans le FLNKS, qui choisit de rester en dehors du processus.
Un travail collectif… amputé d’un acteur
Le projet présenté par l’État respecte les équilibres obtenus à Bougival. Ces derniers jours, les partenaires politiques calédoniens ont travaillé « dans un esprit serein et constructif » à l’élaboration du projet de loi constitutionnelle. Mais autour de la table, aucune trace du FLNKS, marginalisé par son refus d’assumer l’accord signé. Le contraste est saisissant : alors que les loyalistes et le Rassemblement avancent, les indépendantistes historiques campent à l’extérieur.
Vers un statut pérenne et la fin de l’incertitude
Ce texte marque un tournant : il confirme la mise en place d’un statut durable, mettant fin à l’incertitude institutionnelle qui pesait depuis des décennies sur l’avenir du territoire. Une avancée historique, selon les signataires, qui constitue un atout majeur pour les générations futures. Des garanties solides ont également été apportées, notamment sur le maintien de la nationalité française pour les Calédoniens, quel que soit le statut futur de la Nouvelle-Calédonie. Pendant ce temps, le FLNKS reste à l’écart, refusant d’endosser un cadre qui sécurise pourtant l’avenir.
Réouverture du corps électoral et loi organique à venir
Le projet de loi constitutionnelle prévoit aussi la réouverture du corps électoral, point central de l’accord. Objectif : permettre à tous ceux qui vivent et s’engagent depuis longtemps sur le territoire de prendre part aux scrutins à venir. Le texte précise par ailleurs le cadre d’action de la future loi organique spéciale, ainsi que celui de la loi fondamentale, qui devront être adoptées dès la prochaine mandature. Ces dispositions sont jugées essentielles pour définir la répartition des compétences, la capacité des institutions à agir dans le domaine fiscal et les modalités du futur corps électoral local.
Un calendrier respecté malgré les absents
Les Loyalistes et le Rassemblement saluent que ce travail s’inscrive pleinement dans le calendrier prévu par l’Accord de Bougival. Prochaine étape : la présentation du projet de loi constitutionnelle aux parlementaires, dans les délais annoncés. La machine institutionnelle avance. Mais sans le FLNKS, qui persiste à s’isoler, au risque de voir l’avenir du territoire se redessiner sans lui.