Le comité de rédaction de Bougival a fini son boulot. Trois réunions, trois heures ce matin, et c’est plié. Le texte constitutionnel est prêt à filer à Paris. Pas d’ambiguïté, pas de piège : les Calédoniens garderont leur nationalité française, quoi qu’il arrive.
Sauf que. Le Sénat coutumier n’a pas joué le jeu. Ils ont séché la réunion, préféré un tête-à-tête avec Valls. Leur message ? L’accord de Bougival est déjà calé, leurs fondamentaux sur l’identité kanak n’ont pas été retenus. Trop tard, trop verrouillé.
Pendant ce temps, au Congrès, unanimité pour soutenir l’emploi. Un dispositif qui promet simplicité et rapidité pour les entreprises. Sur le terrain, les patrons attendent de voir. Après 15 000 emplois envolés depuis 2024, chaque délai pèse lourd.
Au Médipôle, le STKE bloque encore. Les aides-soignants dénoncent 30 ans de mépris et de sous-valorisation. Un protocole est sur la table, mais la grève continue.
À Kaméré, Valls a visité l’école Edmond Desbrosse. 150 enfants sur 260 mangent à la cantine. La directrice parle de précarité, Valls promet un repas par jour pour chaque élève. Reste à voir si ça suivra.
Dans le quotidien, la Chambre des métiers pousse la réparation plutôt que le neuf. Téléphones, bijoux, vélos : une quarantaine de pros réunis sous le label Répar’acteur. Objectif : limiter les déchets et aider les artisans.
Et puis des rêves qui s’écrivent ailleurs. Deux sœurs de Dumbéa lancent leur appli “Happy Darons” à Marseille pour aider les jeunes parents. Morgan Real, première Calédonienne à la Comédie-Française, en vacances à Nouméa, motive les lycéens. Anthony de Azevedo et Myriam Sargue revisitent Shakespeare à l’Art Factory.
Côté sport, Sabine Haewegene a joué avec les volleyeuses tricolores face au Brésil.
Bref.
Le texte de Bougival est écrit, mais l’histoire calédonienne, elle, continue de se jouer avec aujourd’hui, la rencontre Valls-FLNKS.