Un territoire sous tension, des forces de l’ordre ciblées par les armes. Face à cette escalade, l’État décide de serrer la vis pour rétablir l’ordre public.
Des violences inacceptables contre la République
Le 15 août 2025, à Thio, des coups de feu sont entendus près d’un logement abritant des gendarmes mobiles. Des impacts sont retrouvés sur leur véhicule de service. Dix jours plus tard, le 25 août, la gendarmerie de Maré est directement visée : une balle traverse la fenêtre d’un bureau où cinq militaires se trouvaient. Ces attaques ne sont pas de simples faits divers. Elles sont des agressions directes contre l’autorité de la République et contre ceux qui assurent la protection des citoyens.
Face à cette situation explosive, le Haut-commissaire Jacques Billant a pris une décision ferme. L’arrêté n°167 du 27 août 2025 impose des restrictions exceptionnelles sur l’acquisition et la détention de munitions de catégorie C en Nouvelle-Calédonie. Objectif : couper court aux abus et protéger la tranquillité publique.
Dans un territoire marqué par l’accord de Bougival du 12 juillet et ses fragilités institutionnelles, il était nécessaire d’envoyer un signal clair. La République ne reculera pas devant la violence.
Un encadrement strict des armes et munitions
À partir du 1er septembre et jusqu’au 1er octobre 2025 inclus, la règle est simple : un maximum de 50 munitions par mois pour les détenteurs d’armes de catégorie C, quel que soit leur arsenal. Toute vente est conditionnée à la présentation d’une pièce d’identité, du récépissé de déclaration de l’arme et à la vérification du FINIADA, le fichier des interdits d’acquisition et de détention.
Seuls les tireurs sportifs régulièrement déclarés et les organismes officiels bénéficient d’exemptions. Pour les autres, les conditions sont strictes :
Casier judiciaire vierge de crimes ou violences graves ;
Absence de soins psychiatriques sous contrainte ;
Pas de tutelle ni curatelle ;
Comportement compatible avec une détention responsable.
Cette rigueur est nécessaire. Trop souvent, des individus utilisent le prétexte de la chasse ou du tir pour contourner la loi. Désormais, la tolérance zéro s’impose. Posséder une arme n’est pas un droit absolu, mais une responsabilité.
Le texte rappelle également les règles de conservation à domicile : coffre-fort, démontage d’une pièce essentielle ou dispositif empêchant l’usage immédiat. Quant aux munitions, elles doivent être stockées séparément. Là encore, l’État envoie un message clair : une arme n’est pas un jouet, et sa garde impose des obligations.
La fermeté républicaine face aux dérives
Ce nouvel arrêté ne se limite pas à des mesures techniques. Il réaffirme un principe fondamental : la liberté ne peut exister sans sécurité. Les attroupements, les rixes nocturnes et les tirs contre les forces de l’ordre ne sont pas des “revendications politiques”, mais des menaces contre la paix civile.
Certains pourront dénoncer une atteinte aux libertés individuelles. Mais qui osera affirmer que la liberté d’acheter des centaines de munitions chaque mois est plus importante que la vie de gendarmes, de policiers ou de simples citoyens ? En réalité, ces restrictions protègent les honnêtes chasseurs, les sportifs licenciés, tout en isolant les fauteurs de troubles.
Le rôle du Haut-commissaire, appuyé par sa directrice de cabinet Anaïs Aït Mansour, est clair : assurer le respect de l’ordre public contre vents et marées. La gendarmerie, la police nationale et les maires sont tous mobilisés pour faire appliquer ces mesures. L’arrêté sera publié au Journal officiel et affiché en mairie, afin que nul ne puisse l’ignorer.
En période de fragilité politique, l’État ne peut se permettre le laxisme. La République dispose du monopole de la force légitime, et elle entend le rappeler. Ceux qui contestent ces règles pourront saisir le tribunal administratif. Mais la loi est la loi : on ne discute pas avec les balles qui sifflent contre les uniformes de la Nation.
En Nouvelle-Calédonie, la sécurité ne doit pas devenir un sujet de compromis. Les forces de l’ordre méritent le soutien total de l’État et de la population. L’arrêté du 27 août 2025 envoie un signal puissant : la France protège, mais exige le respect.
L’histoire locale montre que les crises peuvent vite dégénérer. C’est pourquoi la vigilance s’impose. Les honnêtes citoyens continueront à pratiquer leur passion dans le respect de la loi. Les délinquants armés, eux, seront traqués et sanctionnés. Car au fond, il s’agit d’une évidence : la République ne négocie jamais avec ceux qui défient son autorité par la violence.