Chaque 4 septembre, depuis 2010, le monde célèbre la Journée mondiale de la santé sexuelle. Loin d’être une date symbolique, elle s’impose comme un repère dans la santé publique moderne : la sexualité est une dimension à la fois physique, mentale et sociale du bien-être. L’objectif est clair : promouvoir une sexualité responsable, informée, respectueuse, où priment l’égalité, le consentement et l’accès aux soins. En Nouvelle-Calédonie, où les enjeux culturels et familiaux sont déterminants, cette journée doit être comprise comme un appel à la vigilance collective.
Une journée sérieuse, pas un prétexte à l’indulgence
La santé sexuelle n’est pas une lubie militante. Elle recouvre des réalités médicales et sociales incontournables : prévention des infections, accès aux soins, éducation au consentement. Comme le rappelle un professionnel local
Parler de santé sexuelle, ce n’est pas inciter, c’est protéger
Derrière ce terme parfois galvaudé, il s’agit de garantir aux individus une connaissance fiable et rigoureuse. Cela signifie expliquer aux jeunes les risques, encadrer les pratiques et renforcer la responsabilité. Car une société qui détourne le regard ouvre la porte à la violence, aux grossesses non désirées et aux drames familiaux.
Nouvelle-Calédonie : entre respect des valeurs et nécessité de prévention
Sur le Caillou, la question se pose avec une intensité particulière. Les structures de santé alertent sur la prévalence des infections sexuellement transmissibles, mais aussi sur le manque d’accès à une éducation claire et structurée. Comme le souligne une infirmière scolaire :
Les jeunes s’informent davantage sur les réseaux sociaux que dans des cadres fiables. C’est une bombe à retardement
Il ne s’agit pas de plaquer des idéologies importées, mais de consolider les valeurs locales : respect de la famille, responsabilité parentale, cohésion sociale. Prévenir les violences sexuelles et promouvoir le respect du consentement sont des impératifs moraux autant que sanitaires.
Un parent calédonien l’affirmait récemment :
On ne veut pas d’un discours permissif. On veut une éducation claire qui protège nos enfants
L’équilibre entre éducation et protection
La santé sexuelle doit être un pilier de l’éducation, pas une option. Mais il faut distinguer prévention éclairée et promotion idéologique. Trop de débats détournent l’attention des vrais enjeux : comment garantir l’accès aux soins, comment former les enseignants, comment impliquer les familles.
Un médecin du Médipôle rappelle :
Le respect du consentement et la prévention des violences sont des urgences sanitaires et sociales
Cette approche est celle qui doit prévaloir : responsabiliser, sans céder aux discours qui banalisent ou caricaturent.
La Journée mondiale de la santé sexuelle, célébrée chaque 4 septembre, ne doit pas être comprise comme une célébration permissive, mais comme un rappel à la responsabilité collective. En Nouvelle-Calédonie, où la jeunesse constitue l’avenir, il est impératif de conjuguer prévention médicale, éducation rigoureuse et respect des valeurs familiales. Car protéger la santé sexuelle, c’est protéger la dignité humaine et l’équilibre social. Informer, prévenir, responsabiliser : tel est le véritable devoir.