Le sujet revient inlassablement dans les coups de gueule des Calédoniens : la vie chère est devenue insupportable. Les auditeurs d’Océane FM en dressent un constat amer : factures erronées, salaires amputés, importations aux prix exorbitants. L’impression qui domine, c’est celle d’une injustice organisée, où les ménages trinquent pendant que d’autres engrangent les bénéfices.
Des factures qui plombent les foyers
J’ai payé deux fois la même facture d’eau
s’étrangle une mère de famille. L’histoire n’est pas isolée : erreurs de facturation, remboursements tardifs, clients contraints de batailler des semaines pour récupérer leur argent.
À cela s’ajoutent des fiches de paie contestées :
Mon fils en TESA s’est vu retirer une grosse partie de son solde de tout compte, comme si on lui faisait payer les charges patronales
dénonce une auditrice. Derrière ces erreurs se cache une inquiétude plus grave : certains jeunes ne seraient même pas déclarés correctement à la CAFAT, les privant de droits sociaux.
Des importations jugées abusives
Le coup de gueule est sans détour :
Ici, on surtaxe les pauvres, alors que les grosses sociétés françaises repartent avec nos richesses
Le sentiment d’un système biaisé domine, où les petites gens supportent des taxes à répétition, pendant que les grandes entreprises jouent avec les règles fiscales.
Les exemples frappent les esprits :
Ils nous vendent du sirop importé à 600 francs, alors qu’ils l’achètent trois fois moins cher à Fidji
s’indigne une auditrice. Les importations deviennent le symbole d’un déséquilibre criant, où les consommateurs locaux sont piégés entre monopoles et marges abusives.
La vie chère, une injustice sociale
Pour beaucoup, la question n’est plus seulement économique mais morale. Pourquoi les familles modestes doivent-elles payer le prix fort, quand d’autres trouvent toujours des échappatoires ? La vie chère apparaît désormais comme le symptôme d’un système où la transparence et la justice sont absentes.
On nous fait croire qu’on nous aide, mais en réalité on nous vole
résume un auditeur, amer. Cette défiance nourrit un climat explosif, où chaque nouvelle hausse, chaque facture douteuse, chaque produit importé trop cher renforce l’idée que la population paie pour les excès des puissants.
Factures doublées, salaires amputés, prix importés gonflés : la colère des Calédoniens face à la vie chère est légitime. Plus qu’un problème budgétaire, c’est une question de justice et de dignité. Et tant que les abus persisteront, la défiance vis-à-vis des institutions et des grandes entreprises ne pourra que croître.