Un câble, mais surtout un symbole. La France investit 18 millions d’euros pour rapprocher la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu. Derrière ce projet : puissance technologique, sécurité régionale et affirmation stratégique.
Une annonce portée par l’ambassadeur de France
Dans un post remarqué, l’ambassadeur de France au Vanuatu, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, a salué une étape décisive : la signature de l’accord pour le câble sous-marin intelligent reliant la Nouvelle-Calédonie au Vanuatu.
Construit par Alcatel Submarine Networks, ce projet est financé à hauteur de 18 millions d’euros par la France. La présence du Premier ministre du Vanuatu a marqué le caractère stratégique de cette cérémonie, qui s’est conclue par la signature d’un accord entre l’opérateur Prima et le chef traditionnel du site d’atterrissage.
Connectivité et résilience régionale
Le câble, baptisé SMART TAMTAM, doit relier Port-Vila à Lifou, avec une branche vers Tanna. Long de près de 375 km, il offrira une double garantie :
une meilleure connectivité numérique pour le Vanuatu comme pour la Nouvelle-Calédonie,
une sécurité accrue grâce à l’intégration de capteurs capables de détecter en temps réel séismes et tsunamis.
Pour les autorités françaises, il s’agit d’un levier majeur de résilience dans une zone particulièrement exposée aux catastrophes naturelles.
Une démonstration d’influence française
Au-delà de la technique, ce câble illustre l’ambition de la France dans le Pacifique. En investissant directement, Paris montre qu’il ne s’agit pas seulement d’un projet local, mais d’un outil géopolitique et stratégique.
Face aux grandes puissances concurrentes dans la région, l’Hexagone affirme son rôle de partenaire fiable. La présence active de l’ambassadeur de France au Vanuatu et l’implication de l’OPT en Nouvelle-Calédonie traduisent cette volonté d’ancrer la France comme un acteur central, à la fois technologique et sécuritaire.